ACO France - Action catholique ouvrière
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Poèmes



Parce que nous sommes désarmés !

 

31 août 2022 2022 par Jean-François Courtille, Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage ACO 604 de Janvier-février 2022

La guerre a éclaté à nos portes, dans l’est de l’Europe.
Notre communauté ne peut rester silencieuse. Que sa voix rejoigne bien d’autres cris !
Le président russe a donné l’ordre d’envahir l’Ukraine, de bombarder le pays,
de tuer la population, de détruire les infrastructures, de violer la souveraineté d’un État.
Nous condamnons ces crimes.
Parce que nous sommes désarmés, nous disons toute notre solidarité à l’Ukraine
et à son peuple qui souffrent !
Parce que nous sommes désarmés, nous admirons le courage des citoyens russes qui,
en dépit de la répression, protestent contre leur gouvernement et réclament le retour à la paix !
Parce que nous sommes désarmés, nous prenons au sérieux l’appel au jeûne et à la prière
lancé par le pape François et d’autres responsables religieux.
Parce que nous sommes désarmés, nous nous engageons à construire une Europe
animée par le respect de la dignité et des droits des personnes et des peuples.
Nous demandons à nos responsables civils et religieux d’agir en ce sens.
Parce que nous sommes désarmés, nous ne nous laisserons pas gagner par le découragement.
En bousculant nos habitudes, nous contribuerons, là où nous vivons et dans la mesure de nos moyens,
à construire un monde de confiance.

La communauté de Saint-Merry Hors-les-Murs

Poème : Parce que nous sommes désarmés !


 


Ils étaient trois

 

18 novembre 2021 2021 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage ACO n°601 de mai juin 2021

Ils étaient trois

Ils étaient trois,
Arbres fraternels
Mêlant leurs branches
Lourdes de larmes, d’espoirs et de joies,
À celles
De l’humanité tout entière

Ils étaient trois,
Arbres fraternels
Aux branches tournées
Vers ce Père
Dont l’unique dessein
Est de rassembler ses enfants

Ils étaient trois,
Arbres de la Croix
Bras tendus vers le ciel
Pour implorer la paix
Bras ouverts sur la terre
Pour embrasser chacun
Dans un même pardon

Ils étaient trois,
Arbres de vie
Plus forte que toute mort
Arbres de vie
Femmes et homme relevés
Disciples désormais
Configurés au Maître

Ils étaient trois,
Nous serons des millions
Nous serons des forêts
À croire, encore et encore
Et malgré tout
Et malgré nous
À la fraternité

Colette Hamza, xavière
Texte écrit au lendemain de l’attentat de Nice qui a coûté la vie à un homme et deux femmes
Poème intégral sur xavieres.org

Poème_601_Ils étaient trois


 


Le chômage, c’est la mort !

 

27 juillet 2021 2021 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage ACO 600 de mars-avril 2021

Il faut être vivant pour faire quelque chose !
Et le chômage, c’est la mort !
La mort qui te prend en traître, par derrière, en coup de vache.
La mort à petit feu, attisée parfois de faux espoirs et de désillusions…
La mort, quelquefois même, à coups de feu,
Quand le chômage a tout brisé et qu’il a claqué sa dernière cartouche !...

Il faut être vivant pour tenir debout !
Et le chômage c’est la mort !
Par le vide, le vide dans la tête…
Et ça te sert comme un étau.
Et ça te fatigue à ne rien faire.
Et ça te vide de la tête aux pieds.
Ça te donne le vertige du néant, du gouffre,
Du demain à ne rien faire encore de ton réveil
Dont personne n’a besoin !

Il faut être vivant pour se rassembler
Et le chômage c’est la mort par la solitude !
Les autres, ils s’en foutent…
S’ils te regardent, ils te jugent.
S’ils t’ignorent, c’est qu’ils te jugent encore.
Ca y est ! Ils vont dire, encore, que je suis un fainéant,
Que je prie le Bon Dieu de ne rien trouver,
Que, si je voulais…
Alors, tu te barricades dans ta solitude !

Il faut être vivant pour lutter !
Et le chômage, c’est la mort !
Pure violence,
La violence sourde qui ne fait pas de bruit,
Sauf dedans, à l’intérieur,
Où elle explose
Dans un vacarme d’inutilité et de ras le bol.
La violence blanche
Qui fait venir les cheveux blancs.
La violence blanche des nuits sans sommeil
La violence blanche… comme la mort !

Il faut être vivant pour aimer !

Il le disait ce croyant des débuts de l’Eglise :
« La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant ! »

Joël (35)



 


Ode à la classe ouvrière

 

17 septembre 2020 2020

Poème publié dans Témoignage ACO 596 de mai juin 2020

Ode à la classe ouvrière

Ils sont venus du fond des âges.
Ils n’ont jamais perdu courage.
On les a longtemps baladés ;
Ils ne se sont jamais démontés.
Obstinément, ils progressaient
Fiers et heureux de leur passé
Bâti sur la fraternité.
Parfois pourtant ils ont sombré
Pour encore mieux se relever,
Avancer, toujours avancer.
Pensons à eux qui ont construit
Ce qu’ils avaient toujours promis
Espaces de paix et de bonté,
Pôles d’amitié et de respect.
Qui nous dira les ans passés
À lutter pour les opprimés ;
Desmoulins, Jean Jaurès, Jules Guesde,
Leur premier mot, toujours, entraide !
De résistance en résistance,
Ils ont produit pour nous la France.
Nous puisons dans leurs convictions
De quoi ensemble bâtir nation.
On nous dit : obsolètes les classes,
Pourtant voyez comment on passe
De l’exploitation à l’union,
Si nous savons d’où nous venons.
N’oublions pas les invisibles,
Les anonymes, irréductibles,
Ils sont le cœur et la raison
Ils sont demain notre horizon.
Bâtir des ponts, construire des ports
C’est un appel toujours plus fort ;
N’ayons pas peur et militons
Demain nous serons des millions.

Christian, dans l’esprit du 1er mai - fête des Travailleurs

signature

596_Poème


 


SOLITUDE

 

16 juin 2020 2020

Poème publié dans Témoignage ACO 595 Mars-avril 2020

SOLITUDE

L’isolement m’a fait revenir mon ennemie
Amie fut elle à un moment de ma vie
Madame la solitude
Elle est arrivée comme à son habitude
Sans me prévenir, sans m’écrire
J’en connais bien la cause
Et je suppose
Que cette venue
Impromptue
En est le seul responsable
Et inexcusable, virus
Je ne peux rien faire
À part ranger mes affaires
Je me sens inutile
Je suis comme immobile
Je ne suis pourtant pas seule
J’ai mes enfants, Google
Mais je tourne en rond
Et bonjour les jurons
Je me fais trop de soucis
Je ne vois plus mes amies
Je m’inquiète pour ma formation
Je m’étais fait tellement d’illusions
J’en ai perdu ma motivation
Je me pose trop de questions
Et je n’en ai pas les réponses
Et je m’enfonce
Dans l’incertitude
Dans l’inquiétude
J’avais besoin de toi solitude, aujourd’hui
Pour intégrer les événements de ma vie
Et ne pas les intérioriser
J’avais besoin de toi, solitude
Pour m’aider à reprendre pied
À écrire sur cette feuille de papier
Des mots qui me ressemblent
Des mots qui s’assemblent
Solitude
Tu peux partir
Même si je suis seule à écrire
Seule, à panser mes maux
Je ne suis pas solo
Mes doutes et mes inquiétudes
Laissent pas à des certitudes.
L’événement réparateur
L’Événement déclencheur
Qui a fait s’envoler mes peurs
Je le cherche encore en moi
Ou peut-être pas
Trop de questions tuent la question
Ma foi serait-elle plus forte que la solitude ?

Emmanuelle ALENNE
24 mars 2020

595_POEME


 


Le premier venu est plus grand que nous

 

9 avril 2020 2020

Poème publié dans Témoignage ACO 591 de juillet-août 2019

L’humain est ce qui va ainsi, tête nue, dans la recherche jamais interrompue de ce qui est plus grand que soi. Et le premier venu est plus grand que nous : c’est une des choses que dit cet homme. C’est l’unique chose qu’il cherche à faire entrer dans nos têtes lourdes. Le premier venu est plus grand que nous : il faut détacher chaque mot de cette phrase et le mâcher, le remâcher. La vérité, ça se mange. Voir l’autre dans sa noblesse de solitude, dans la beauté perdue de ses jours. Le regarder dans le mouvement de venir, dans la confiance à cette venue. C’est ce qu’il s’épuise à nous dire, l’homme qui marche : ne me regardez pas, moi. Regardez le premier venu et ça suffira, et ça devrait suffire.
Il va droit à la porte de l’humain. Il attend que cette porte s’ouvre.

Christian Bobin
Extrait de « L’homme qui marche »



 


Demain

 

29 juillet 2019 2019

Poème publié dans Témoignage ACO 588 de janvier-février 2019

Demain
Je suppose que le monde soit une forêt. Bon !
Il y a des baobabs, du chêne vif, des sapins noirs, du noyer blanc ;
je veux qu’ils poussent tous, bien fermes et drus, différents de bois, de port, de couleur,
mais pareillement pleins de sève et sans que l’un empiète
sur l’autre,
différents à leur base
mais oh !
que leur tête se rejoigne oui très haut dans l’éther
égal à ne former pour tous
qu’un seul toit
je dis l’unique toit tutélaire !

Aimé CESAIRE



 


Éternelle jeunesse

 

4 janvier 2019 2019

Poème publié dans Témoignage ACO 587 de novembre-décembre 2018

Vers la fin de l’automne, assis près du chalet,
le doyen fatigué, toujours bien guilleret,
racontait les récits dont sa mémoire est pleine,
souvenirs des beaux jours, comme des soirs de peine.

Son regard et ses mains parlaient comme sa voix.
Il avait avec lui son vieux bâton de bois.
Ils avaient traversé tous les deux, tant de vallées
et ne se quittaient plus, le soir, à la veillée.

Il sait que les saisons ne durent que des mois.
Le souffle en lui s’essouffle, en montant vers la croix.
Et la fuite du temps peut donner la tristesse.
Mais son cœur garde en lui la plus belle promesse.

Qui regarde la vie, avec beaucoup d’amour,
trouvera des merveilles, à chaque carrefour.
Qui traverse l’hiver, voit le printemps éclore.
Dans l’attente du jour, on recherche l’aurore.

Il fera jour demain, comme après le sommeil.
L’avenir donnera le plus beau des réveils.
Comme le blé semé, la vie monte en promesse.
La moisson portera l’éternelle jeunesse.

Marcel Perrier
“Feuilles d’automne” 2015 L’Edelweiss



 


Fais du neuf aujourd’hui

 

23 octobre 2018 2018

Poème publié dans Témoignage ACO 586 de septembre-octobre 2018

Fais du neuf aujourd’hui
Fais du neuf dans ta vie
Fais du neuf en équipe
Fais du neuf en ami
Comme la parole prime,
Le texte prime
Et tu t’exprimes.
Des coups de cœur pour accueillir
Des coups de gueule demandent asile
Lorsqu’ils se rencontrent c’est une autre vie.
Tu es employé, ouvrier ou d’emploi tu es privé !!!
Mais tu veux construire ta vie, ton avenir…
Construire ta vie comme un avenir !!!
Construire ta vie professionnelle
Pour bâtir ta vie de famille,
A tes enfants, donner un avenir…
Construire ta vie professionnelle
Pour bâtir une vie sociale, relationnelle.
Avec l’ACO, avec les copains…
TU veux bâtir ta vie !!!
Migrants, réfugiés, avec ton humanité
Je dois t’accueillir en toute dignité
C’est mon devoir !!!
Réfugié politique ou réfugié économique
D’être respecté nul ne peut faire l’économie.
L’accueil n’est pas « à la va vite »
L’ACO, acteur de collectif…
Avec les migrants… dans le même bateau !!!
Personnes en situation d’handicape… Vous êtes bien vivants
Travailleur en ESAT… vous valez plus que tout l’or du monde !!!
Avec vos différences… vous valez plus que tout l’or du monde !!!
Faisons vivre nos différences, additionnons nos différences !!!
Ensemble faisons peuple
Osons !!!
Nous dire des mots d’amour et d’amitié
Si j’ai du mal à parler
Je t’offre au moins un sourire, juste du coin de l’œil.
Vivre en retraite,
Sans se mettre en retrait…
Ni sur ses valeurs, tirer un trait…
Ni de ses convictions être traitre…
Vivre en retraite !!!
Pour être un trait d’union…
Entre générations !!!
Vivre en retraite !!!
Pour souligner, pour surligner… l’écoute !!!
Si tu kiffes le dialogue ?
Viens en ACO !!!
Quand la santé va, tout va !
La santé c’est le bonheur
La santé n’est pas un enjeu financier
Pour la santé : l’humain d’abord !!!
Nous dénonçons :
L’accès aux soins de plus en plus difficiles !!!
L’accès aux soins de plus en plus cher !!!
Les soignants n’ont plus le temps…
De prendre du temps avec les malades !!!
Nous voulons :
Agir au sein des conseils locaux !!!
Agir pour rompre la solitude !!!
Nous voulons :
Une bonne prise en charge des malades
Marchons ensemble
Dans la confiance !!!
Le respect !!!
L’écoute !!!
Extrait du Slam de Dominique Auduc écrit à partir du travail des forums de la RN pour la restitution de la Priorité



 


A toi mon ami, mon camarade...

 

23 juillet 2018 2018

Poème publié dans Témoignage ACO 585 de juillet-août 2018

A toi mon ami, mon camarade...

ACO - Saint-Etienne - 21 mai 2018

A toi, mon ami, mon camarade...


 


Les sans-papiers

 

23 octobre 2018 2018

Poème publié dans Témoignage ACO 584 de mai juin 2018

Tu as débarqué chez nous
avec dans ton maigre bagage
une grande espérance,
tu sais que si on te renvoie chez toi,
tu seras emprisonné, torturé
peut-être ou bien tu disparaitras
et plus personne, peut-être,
n’entendra parler de toi.
À peine es-tu arrivé chez nous
qu’on t’enferme,
parfois avec femmes et enfants.
On te tabasse, on te refait
ce que tu as déjà enduré chez toi.
Tu supplies qu’on te donne un laisser-passer,
un visa pour la vie plutôt que pour l’éternité,
tu es un demandeur d’asile,
si tu ne trouves pas asile ici,
tu trouveras asile de l’autre côté,
tu attends un billet pour la mort ou pour la liberté.
Mon voisin me dit :
« Qu’est-ce que tu racontes ?
Ce que tu dis ça se passe ailleurs, pas ici ? »
Hélas mon voisin ça se passe tout près,
à deux pas de chez toi et toi,
tu marches libre dans le soleil.
Sais-tu que rien n’est sûr sur cette boule ronde,
sais-tu que ce qui est certain
c’est que rien n’est certain
et que nous pourrions devenir
toi comme moi des sans-papiers ?
Que sait-on de l’avenir dans le tohu-bohu de ce temps ?
Si cela arrivait par malheur,
alors il ne faudrait pas nous étonner
que nous soyons traités comme nous avons traité
chez nous les sans-papiers. •

Julos Beaucarne

Fais du neuf aujourd’hui


 


Le bonheur

 

23 avril 2018 2018

Poème publié dans Témoignage ACO 583 de mars avril 2018

Tout le monde court après le bonheur !
Tous, nous voulons être heureux
C’est humain et naturel.
La possession, le pouvoir,
La consommation, le paraître,
L’envie du toujours Plus.
Rien n’y fait.
Le vrai bonheur se vit de l’intérieur.
Une miette de patience
Une goutte de simplicité
Ajoute à cela une grande « potée d’humour »
Pour se contenter d’être et d’exister.
La parole étant d’argent et le silence d’or
Avec calme et patience, reste ’zen’
La vie te donne le pouvoir de créer toujours et encore,
Ce qui est possible en différents domaines.
Le bonheur d’être, aux autres tu fais profiter
Et vis avec optimisme le fait d’exister.

Marie-Jo de Brouwer (85)



 


Humanité

 

20 février 2018 2018

Poème publié dans Témoignage ACO 582 de janvier février 2018

La vie change
Pas à pas
De Calais à Saint-Brévin
Ce changement est miraculeux et plus fort qu’on ne l’imaginait.
En peu de temps, nous sommes témoins de grands changements, et notre vie s’est soudainement améliorée.
Et ces changements sont :
- un hébergement,
- des vêtements,
- l’éducation,
- du sport,
- des divertissements,
- internet,
- de la nourriture,
- des soins médicaux,
- des moyens de transports (vélo).
Vraiment, je ne peux exprimer toutes mes émotions, je suis très reconnaissant et heureux. De plus, nous avons beaucoup de problèmes et de douleurs dans nos cœurs, mais vous nous redonnez courage.
On ne passera pas ça sous silence, j’en oublie même toutes mes douleurs, mes souffrances, et tous mes problèmes, tant je suis émerveillé.
Qui me donne tant de choses ? Qui me rend heureux comme mes parents ? Qui me donne des vêtements comme ma mère ?
Gens de Saint-Brévin, je n’ai pas de mot plus fort que merci à vous dire.
Nous n’oublierons jamais votre humanité, votre amour, votre hospitalité, votre gentillesse, votre bonté, vos sourires, votre amitié, votre accueil, votre respect, votre sympathie.
Dans des circonstances difficiles, vous nous avez tendu la main.
Vous essayez toujours de combler nos manques.
Nuit et jour, vous prenez soin de nous.
Nous prions Dieu et que Dieu vous tende la main et comble vos besoins.
Nous apprécions vos efforts et votre travail.
L’humanité est plus forte que chaque religion.
Un grand merci à vous français !
Sincèrement.

Nassir, migrant, Saint-Brévin (44)

Humanité


 


Cette nuit-là...

 

7 décembre 2017 2017

Poème publié dans Témoignage ACO 581 de novembre-décembre 2017.

Cette nuit-là
Toute la création était en émoi
L’air se fit plus doux
Le vent plus léger
Les fleurs parfumaient
La terre embaumait
Les étoiles scintillaient
Les nuages couraient vers la crèche
Les oiseaux en orchestre chantaient un chœur céleste

Cette nuit-là
Toute la création était en émoi
Les bébés se blottissaient
Les amoureux se délectaient
Les vieux se sentaient jeunes
Les malades reprenaient courage
Le pauvre se sentait riche
Le riche se sentait pauvre

Cette nuit-là
Toute la création était en émoi
A cause de ce petit d’entre les petits
Qui venait apporter la joie et la paix
Ce petit qui venait partager notre humanité
Le cœur de l’homme s’ouvrait à des dimensions nouvelles
Les larmes devenaient perles pour la Bonne Nouvelle
Les mains se joignaient pour adorer
Cet enfant qui venait nous sauver

Claude Champs



 


Peuple de France

 

22 septembre 2017 2017 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage ACO 580 de septembre-octobre 2017

Je suis née sur cette terre
Que l’on appelait la Gaule
Je marche, je cours sur tes velours
Je foule tes verts parterres
Oui, je porte ton auréole
Fraternité, je suis veilleur de jours

En moi, coule du sang transalpin
L’Italie irrigue mes veines
Mes aïeuls, des migrants clandestins
Furent accueillis, quelle veine !

Je suis la France d’aujourd’hui
Je serai l’hebdo de demain
Charlie ton étoile luit
Rappelons-nous le chemin
Prônons la démocratie, la Liberté
Reprenons notre droit de cité
Bâtissons une nouvelle agora
Où l’Égalité recouvrera son aura.

Oui, soyons unis, à nouveau
Pour nos générations futures
Érigeons vers le haut ce renouveau
Que cette entente, visage de couleurs
Résiste et ne soit pas un leurre
Face à l’avidité qui nous capture.

Agnès DLG (AZ)
Extrait, Toulouse, mars 2017

poème taco 580


 


T’en penses quoi des élections ?

 

6 juin 2017 2017 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage ACO 578 de mai juin 2017

C’est la grande lessive du printemps.
Chacun met, dans la machine, sa couleur préférée.
Bleu, rose, vert, rouge,
et même la couleur à la mode : bleu marine.
Comme c’est une couleur tendance aujourd’hui,
c’est donc neuf et ça risque de tâcher le reste.
Et surtout, il faut aller à l’économie,
alors on y ajoute du blanc.

Quand on sort le tout, ça ne doit pas être beau à voir !

Avec la magie, le blanc reste blanc,
On le met de côté et on n’en parle plus.

Par contre pour le reste,
La semaine suivante, on remet tout dans la machine
en essayant de rassembler quelques couleurs.
Tient, on dirait que la poudre de perlimpinpin a fait de l’effet.
Il y a de la couleur qui est carrément passée au blanc.

Ce n’est pas gênant, tu l’as dit, le blanc va au placard !
C’est pour dormir dessus.

Par contre le bleu marine est devenu bien gris, ça craint
Le rose est bien défraichi
le bleu a pris le dessus
le vert a déteint parfois sur le rose, parfois sur le bleu
et le rouge, il a disparu à l’essorage.

J’vous dis, dans l’temps y’avait point tout ça avec les lavoirs.
Une brosse de chiendent et du savon noir et c’étot fin propre.

Ce qui est sûr,
c’est qu’à force de rajouter de la poudre de perlimpinpin,
il n’y aura bientôt plus que du blanc

Et dire que la tendance pour l’hiver sera noir…
Pour notre porte-monnaie.

Groupe Théâtre
quartier populaire, Lille, déc. 2015

Poème 578


 


L’eau vive de nos torrents

 

15 mars 2017 2017 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage ACO 577 de mars avril 2017

Se reposer près d’un ruisseau, le regarder qui va son chemin,
serpentant la mousse jolie des sommets,
puis,
balloté de rivage en rivages,
freiné de rocher en rochers,
bousculé de cascade en cascades pour traverser les terres habitées,
chargé des souillures des cités, avant d’entrer dans le grand océan…
Murmure constant
tracé fidèle
marche persévérante
rien n’arrête
ni son courant
ni sa chanson.
Le suivre, le regarder, l’écouter,
n’est-ce pas recevoir de l’eau qui passe et repasse
une invitation,
à la durée de nos efforts
à la fidélité dans nos choix
à la persévérance dans nos affections
à la ténacité dans nos engagements ?
Une femme de nos montagnes :
famille nombreuse, épreuves de tous ordres,
avouait dans une lettre :
« Je regarde le ruisseau qui passe devant le chalet,
rien n’arrête ni son chant ni son mouvement.
Il avance, il arrivera un jour dans l’océan.
Comme lui, j’essaie de suivre mon chemin, en regardant devant.
Il faut filer…
J’arriverai bien moi aussi dans l’océan de vie qu’on appelle DIEU. »•
Marcel Perrier,
Paroles et paraboles



 


Parez à la manoeuvre !

 

23 mars 2017 2017 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage ACO 576 de janvier février 2017

À surfer sur le net, il a tissé sa toile :
univers et planètes…
tel est son nouveau Graal !
À courir les comètes, il en oublie l’Étoile…
Et le ciel s’inquiète quand le soleil se voile !
À brûler son gasoil, surchauffer sa maison,
l’Homme finira à poil…
« des plumes sur le goudron » !
De fines particules tapissent, ainsi,
ses bronches ;
il frise le ridicule…
à n’en plus voir sa tronche !
Écolo, à ses heures… pour le reste tant pis ;
il dit croire au bonheur, mais,
sans payer le prix !
Si les abeilles meurent, il disparaît aussi
et sa tombe, sans fleur,
sombrera dans l’oubli !
Il méprise la banquise qui se brise en morceaux
Et l’ourson qui s’épuise… y déchire son manteau !
Surprise la mer monte… s’enlise la Riviera ;
n’en restera que honte,
noyée sous ses blablas !
« Serions-nous embarqués pour l’unique Croisière ? »
« Orchestre, allez, jouez ! Cette heure,
est-ce la dernière ? »
« Allons, réveillons-nous, ce n’était qu’un cauchemar ! »
« Ce monde n’est point fou… mais qui tient donc la barre ? »
« Alors, peut-on rêver, à d’autres lendemains,
Pouvoir se ressourcer comme au premier matin ? »
« La terre n’est pas à nous…
nous sommes ses habitants
et l’Homme n’est pas un loup…
s’il garde un cœur d’Enfant ! »
Jean Chirat (St-Chamond)

Poème 576


 


Aujourd’hui Noël se renouvelle !

 

8 décembre 2016 2016 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage ACO n°575 de novembre décembre 2016

Au milieu de toutes nos querelles, des femmes et des hommes construisent un monde de paix. Ils choisissent de rejoindre les personnes dans leurs différences, leur handicap, leurs diversités sociales, culturelles, religieuses.
Aujourd’hui Noël se renouvelle !
Pour construire un monde fraternel, des associations et des personnes luttent contre l’exclusion, les inégalités. Des femmes et des hommes s’engagent pour défendre leurs droits et avoir accès à un travail digne.
Aujourd’hui Noël se renouvelle !
Comme les bergers, il y a plus de 2 000 ans, nous sommes témoins de la Bonne Nouvelle.
À la suite des anges, chantons notre foi :
« Gloire à Dieu dans les cieux, et paix sur la terre pour ceux qu’Il aime ! »

Extrait du Message de Noël 2016 de la Mission ouvrière



 


Pour qui ?

 

15 septembre 2016 2016 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage ACO 574 de septembre octobre 2016

Pour qui la lumière,
Dis-moi,
Sinon pour ceux qu’écrase
La nuit ?
Pour qui l’éclat du jour
Sinon pour les veilleurs ?
Car pour l’homme endormi
Il n’est ni jour ni nuit.
Mais c’est comme un voleur
Que viendra le soleil !
Pour qui l’espoir de joie
Sinon pour ceux
Que la tristesse afflige
Et le deuil si cruel
Et la porte fermée ?
Mais pour que cela soit
Il faut qu’à bout de bras
La flamme soit portée
Il faut qu’au son des pas
Le moribond se lève
Et que ton coeur ouvert
Ne cesse pas d’aimer.

Georges Mougeot,
décembre 2011

Pour qui ?


 


Ma vie

 

29 juin 2016 2016 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage ACO 573 de juillet-août 2016

A.C.O.
Partage de ma nouvelle vie
Le cadeau de la vie
Confiance en moi
Vivre ensemble
Aide-toi et le ciel t’aidera
Resto du cœur
Secours catholique
Qui suis-je ?
Fidèle
Accueillir Parents bébés
Ils m’ont acceptée comme je suis
Foi et Lumière
Lueur et Foi
Découvrir Jésus
Partage du goûter
Échange de nos vies
Je prie Jésus, Marie et mon ange gardien Gabriel.

Blandine Lefèbvre,
Équipe ESAT à Montluçon

Ma vie


 


L’arbre

 

24 mai 2016 2016 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage ACO 572 de mai juin 2016

L’ARBRE, symbole de la VIE,
M’a séduit...
Lui, si fort, si beau à chaque saison
A conquis mon cœur avec raison...
Lorsqu’Il s’éveille à la vie au printemps,
Dans ses branches, les oiseaux le saluent en chantant.
Tout mon être tressaille alors d’espérance
Les hommes ont peut-être une nouvelle chance...
Lorsqu’en été, sa couronne verte resplendit au soleil,
Quand les fleurs, à son pied, m’émerveillent,
Je respire le bonheur, la joie et la gaîté.
Je pense à tous mes frères et sœurs épris de liberté...
En automne, dans son habit flamboyant,
Il miroite son dernier manteau resplendissant.
J’admire ses couleurs de feu et de passion
Il me transporte vers les hommes en révolution...
Lorsqu’il se dresse tout nu dans le ciel d’hiver,
Quand ses branches se cassent comme du verre,
Mes pensées vont vers ceux qui souffrent
Malades, exclus, tous ceux dans le gouffre...
Mais, le printemps reviendra…
Ainsi va la VIE…
Et, c’est l’ARBRE qui me l’a dit...

Sylvie Leininger

Poème TACO 572


 


Ton visage mon frère...

 

2 mars 2016 2016 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage ACO 571 de mars avril 2016

Ton visage, mon frère, est le voyage
Qui me porte sur les rives de ta vie.
Il me plonge dans les vallées
de tes souffrances ;
Il me découvre le jardin de tes joies.
Ton regard est le soleil de tes rêves ;
tes rides les sentiers de tes faims,
Tes rires les sommets de tes secrets ;
tes larmes les nuages de ton cœur.
[…]
Ton visage, mon frère, est le paysage
Qui me sort de chez moi.
Il ouvre une brèche pour que je voie ;
Il offre à ma vue le pays de l’Autre.
Ton regard est habité de l’amour de Dieu ;
tes rides de la souffrance de Dieu ;
Tes rires de la joie de Dieu ;
tes larmes de la bonté de Dieu.
En ton visage, mon frère,
Je pars pour l’aventure.
Je deviens peuple en marche
Traversant les déserts,
Gravissant les montagnes,
Naviguant sur les mers.
Heureux de cheminer avec toi,
De boire aux puits de la fraternité
L’eau dont nous trouverons la source
Au pays qui nous est promis
Par Celui qui est Amour… •

Jean-Marie Brossard

Poème intégral Ton visage mon frère


 


A l’impossible on est tenu

 

20 janvier 2016 2016

Poème publié dans Témoignage ACO 570 de janvier février 2016

Oui je sais que
La réalité a des dents
Pour mordre
Que s’il gèle il fait froid
Et que un et un font deux
Je sais je sais
Qu’une main levée
N’arrête pas le vent
Et qu’on ne désarme pas
D’un sourire
L’homme de guerre
Mais je continuerai à croire
À tout ce que j’ai aimé
À chérir l’impossible
Buvant à la coupe du poème
Une lumière sans preuves
Car il faut très jeune
Avoir choisi un songe
Et s’y tenir
Comme à sa fleur tient la tige
Contre toute raison

Anonyme



 


Noël est planétaire

 

13 novembre 2015 2015 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage ACO 569 de novembre décembre 2015

Heureux les artisans à l’écoute de VENT
Heureux les amoureux de l’EAU et des rivières
Bienheureux les gardiens du FEU de l’enfant Dieu
Heureux ceux qui voudront l’allumer sur la TERRE
Soyons tous dans la joie
Noël est planétaire !
(son souffle élémentaire)•

Extrait du message de Noël proposé par la Mission ouvrière
(retrouvez l’intégralité du message sur www.acofrance.fr)



 


Que sera demain ?

 

21 septembre 2015 2015 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage ACO 568 de septembre-octobre 2015

Que sera demain
pour l’enfant qui vient de naître ?
Des bras se tendront-ils pour l’accueillir,
des mains pour le chérir ?
Que sera demain
pour le jeune en quête d’avenir ?
Verra-t-il devant lui des portes s’ouvrir ?
Osera-t-il les franchir ?
Que sera demain
pour le mal-aimé, l’opprimé ?
Trouvera-t-il sur son chemin des frères pour le libérer ?
Que sera demain
pour l’étranger, l’émigré, l’exilé ?
Qui lui offrira
un coin de terre où poser le pied, un toit pour s’abriter ?
Que sera demain
pour l’affamé errant de par le monde ?
Qui lui offrira un coin de table
et lui apprendra à cultiver son jardin ?
Qui l’aidera à pétrir son pain ?
Que sera demain
pour les peuples en guerre ?
Embarqués dans la même galère,
où puiseront-ils sagesse et courage
pour se reconnaître
habitants du même village ?
Que sera demain
pour les banlieues de nos cités ?
Qui en fera
des havres de paix, de beauté,
de fraternité ?
Que sera demain
pour les croyants divisés ?
Sauront-ils découvrir sous un même visage
celui qu’ils nomment
Dieu, Allah, Eloïm, l’Eternel ?
Sauront-ils voir en tout homme
un frère bien-aimé ? •

Augustin Lebreton,
Regards d’amour (éd. Siloe, janv. 2002)



 


Soyons fiers

 

24 juillet 2015 2015 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage ACO 567 de juillet-août 2015

L’année entière à travailler,
Le mois d’août était pour eux espéré.
Installé au milieu des valises et d’un tas d’ustensiles,
Nous partions pour une longue traversée difficile.
Les voitures étaient souvent des Peugeot,
Et à l’époque il n’y avait pas de clim ni de turbo.
Fallait bientôt sortir les pesetas du porte-monnaie
Et ne pas compter faire d’arrêts.
Enfin à la frontière du Portugal,
Leurs visages chantaient déjà leur terre natale.
Ils revenaient avec fierté,
Pour se ressourcer mais surtout encore travailler.
L’été terminé fallait repartir,
La boule au ventre, ils n’osaient le dire.
Leur terre d’accueil qui était la France,
Ils y ont désormais résidence.
Nous les enfants d’immigrés,
Pour eux cette fierté on doit conserver.
Nos parents ont beaucoup trimé,
Leur corps fatigué et usé est là pour l’attester.
Eux qui ont trop vite quitté l’école
Sont tout de même bilingues grâce aux week-ends de ‘bricoles’
Soyons fiers de nos racines et de nos vieux,
Chérissons-les avant qu’ils ne partent vers Dieu. •
Zè da Fonte



 


Un autre monde

 

13 mai 2015 2015 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage n°566 de mai juin 2015

Osons les étoiles dans les yeux et les papillons
dans nos coeurs,
les désirs de vivre chaque instant
comme si c’était le premier
Osons ouvrir les portes de l’inconnu,
franchir leurs seuils
pour suivre son véritable chemin,
nous dépouiller du superflu pour aller à l’essentiel,
Osons les brins de folie pour savourer
les tranches de vie avec délice,
ne pas se prendre trop au sérieux, rire et faire la fête…
Osons être des passeurs de fraternité, de justice, de liberté…
Et si nous osions un autre monde,
devenons des humains, aimons !

Anonyme


 


Révolution

 

13 mai 2015 2015 par Rédaction ACO

Poème publié dans Témoignage n°565 de Mars avril 2015

Une main
Plus une main
Ne sont pas deux mains
Mais des mains unies
Unis ta main
À nos mains
Pour que le monde
Ne soit pas entre quelques mains
Mais
Entre toutes les mains.

Gonzalo Arango


 


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