Les Pères conciliaires entendent les aspirations de plus en plus universelles du genre humain : « Les travailleurs veulent non seulement gagner leur vie, mais développer leur personnalité par leur travail, mieux, participer à l’organisation de la vie économique, sociale, politique et culturelle » [1].
Le travail est un droit
Insistant sur la dignité de la personne humaine, le Concile parle du monde comme « communauté humaine » ; dans ce cadre, « il faut rendre accessible à l’homme tout ce dont il a besoin pour mener une vie vraiment humaine, par exemple : nourriture, vêtement, habitat..., droit à l’éducation, au travail... » [2]
Le travail épanouit l’homme
Dans la 2ème partie, la Constitution demande que soient évitées « aux individus et aux familles des conditions de vie instables et précaires » [3].
Pour cela, « le travail des hommes... passe avant les autres éléments de la vie économiques qui n’ont valeur que d’instruments... Par son travail, l’homme assure sa subsistance et celle de sa famille, s’associe à ses frères et coopère à l’achèvement de la création divine... La société doit aider les citoyens en leur permettant de se procurer un emploi suffisant... La rémunération doit assurer à l’homme des ressources qui lui permettent une vie digne ».
Les travailleurs ont des droits
Le Concile appelle à la participation de tous les travailleurs à la gestion des entreprises... et aux décisions économiques et sociales, soit par eux-mêmes soit par leurs représentants librement choisis. [Et] il faut mettre au rang des droits fondamentaux de la personne celui des travailleurs de fonder librement des associations capables de les représenter... S’il faut recourir d’abord au dialogue social, la grève peut cependant demeurer un moyen nécessaire, bien qu’ultime, pour la défense des droits propres et la réalisation des justes aspirations des travailleurs »
.
De l’encyclique Rerum Novarum (1891) à aujourd’hui, avec ces textes fondamentaux de Vatican II, le travail humain a une place conséquente dans l’enseignement social de l’Église ;
il est de son devoir, écrit Jean-Paul II, de rappeler toujours la dignité et les droits des travailleurs, de stigmatiser les conditions dans lesquelles ils sont violés... »
[4].
Comment ne pas, alors, continuer d’approfondir et donner chair, en Mouvement, à cette préoccupation de l’Église et à ce qu’en dit le Concile ?