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      Une foi qui fait avancer

Une foi qui fait avancer

MEURTHE-ET-MOSELLE (54) Brigitte est technicienne de surface. Entre le travail, l’engagement syndical et l’ACO, elle nous invite à la suivre.


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  • Ecrire à l'auteurRédaction ACO
  • 29 juin 2016
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J’ai 50 ans, 4 enfants, 7 petits-enfants. Je suis en ACO depuis 7 ans maintenant, après avoir fait 15 ans de JOC. Entre l’ACE, la JOC et l’ACO, ainsi que mon engagement à ATD Quart Monde, j’ai laissé passer du temps pour réfléchir. Parce que j’ai aussi été conseillère municipale à Tomblaine, ma ville, et aux parents d’élèves.
Je suis revenue à l’ACO parce que je voulais retrouver des copains. On avait fait de la JOC alors, avec mon mari, on a remonté une équipe.

Des conditions de travail qui mènent à se syndiquer

Au travail, j’ai 6 résidences à faire une fois par semaine ou tous les 15 jours. J’ai aussi des bureaux à faire chaque jour. Avec une autre entreprise, j’ai un lycée où je vais faire les entrées, et un bureau le soir. Pour faire 39 h de travail par semaine, on a à peu près 20 h de transport, non prises en compte sur les salaires. De plus, nous n’avons pas toujours le matériel pour travailler, alors on improvise.
Je suis en lien avec la CGT. C’est moi qui ai lancé le syndicat dans notre entreprise, mais c’est mon mari qui a été élu délégué du personnel. J’ai lancé la section syndicale pour avoir des réponses à mes questions par rapport à ce qui relève du contrat, de la grille des salaires et puis aussi pour arranger les conditions de travail des autres collègues.
Pour les élections, c’est une déléguée syndicale à la CGT qui a monté le dossier. Pour le premier tour, il n’y avait personne à nous opposer mais on a fait un deuxième tour, car on n’avait pas atteint le pourcentage. Alors, notre cheffe de service, qui est dans les bureaux, s’est présentée sans étiquette. Elle a dû mal le prendre et a voulu nous contrer. Le nouveau directeur essaie, quant à lui, de faire en sorte, pour l’instant, que les gens soient bien. C’est sûrement lié au fait que l’on a un peu poussé au niveau du syndicat, et il y a aussi les clients derrière nous, certains nous soutiennent.

… à lancer un relais ACO

Avec Roselyne, nous avons mis en route le relai Techniciens de surface. On en avait assez du boulot, des conditions de travail et on voulait voir si dans d’autres entreprises c’était la même chose. On voulait aussi que les gens aient un lieu pour parler car nous travaillons souvent seuls. Nous avons été rejoints par des copains et copines qui sont dans les mêmes sociétés et chez des particuliers.
Là, on donne la parole aux gens, ils parlent de leurs conditions de vie ; on parle du boulot… c’est un endroit où l’on peut s’exprimer. L’ACO peut être un lieu pour les personnes qui ne veulent pas être en lien avec un syndicat, où pouvoir exposer leur vie de travail et où avoir un début de renseignement pour se mobiliser, se mettre en route mais aussi où se dire ce qui nous fait tenir debout. C’est pour cela que nous l’avons fait et que nous allons continuer. Nous allons aussi essayer de les rencontrer pour un temps festif, il ne faut pas que ce ne soit que pour le travail. J’ai toujours eu la foi. Sinon, je ne serais plus en équipe. Surtout, c’est ce qui te permet d’avancer et de faire avancer les autres aussi, en même temps. On fait partie de l’Église mais on apporte notre pierre à nous, avec notre vécu, notre foi et aussi notre foi en l’Homme (ça en fait partie, sinon ça ne pourrait pas avancer). Si je n’avais pas la foi, je ne pourrais pas continuer ce que je fais. Ça fait partie de moi. •

Brigitte Bajoni

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