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      Une économie au service de l’Homme

Une économie au service de l’Homme

Article de Gérard Muller, Repères 99, septembre 2012

La Constitution pastorale L’Eglise dans le monde de ce temps traite amplement des réalités socio-économiques et politiques.


Dans la vie économico-sociale, il faut honorer et promouvoir la dignité de la personne humaine, sa vocation intégrale et le bien de toute la société. C’est l’homme en effet qui est l’auteur, le centre et le but de toute la vie économico-sociale. » [1]

Le but fondamental : le service de l’homme

La pointe du texte porte sur un combat crucial à l’époque et d’une actualité brûlante pour nous aujourd’hui. Si l’on met l’homme au centre, il n’est guère possible de cautionner l’idée selon laquelle les lois de l’économie sont indépendantes des considérations morales, comme si le bonheur du plus grand nombre était d’autant plus garanti qu’on laisserait le libre jeu à l’économie.

Le Concile récuse une telle vision ultra libérale : « Le développement ne peut être laissé ni au seul jeu quasi automatique de l’activité économique des individus, ni à la seule puissance publique » (n. 65,2).

Ailleurs, il est dit : « Le but fondamental n’est pas la seule multiplication des biens produits, ni le profit ou la puissance, c’est le service de l’homme » (n. 64). L’économie ne doit pas être abandonnée aux mécanismes aveugles prétendument naturels du marché, où l’égoïsme de chacun ferait le bonheur de tous ; elle ne doit pas non plus être soumise à une administration anonyme et à une idéologie qui sacrifie « les droits fondamentaux des personnes et des groupes à l’organisation collective de la production » (n. 65,2). Ce dernier propos est une allusion au système collectiviste des pays communistes qui, à l’époque, exerçait une grande influence.

Aujourd’hui, nous savons que faute de régulation économique et financière sur les produits dérivés des banques, l’économie a été plongée dans une grande récession.

Dans son Encyclique La charité dans la vérité, Benoît XVI, citant le n° 63 de la constitution conciliaire, déclare :

Je voudrais rappeler à tous, et surtout aux gouvernants engagés à donner un nouveau profil aux bases économiques et sociales du monde, que l’homme, la personne dans son intégrité, est le premier capital à sauvegarder et à valoriser » (n° 25).

Notes

[1Extraits de Gaudium et Spes, n. 63,1

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