Protection sociale
En France, la protection sociale fait bénéficier aux malades de soins et de médicaments partiellement remboursés, d’allocations familiales aux familles, d’allocations aux chômeurs, de pensions aux retraités, d’un revenu de solidarité active aux plus fragilisés, de la possibilité d’une reconversion professionnelle aux handicapés, etc.
La France consacre 24,4 % de sa richesse produite chaque année à la protection sociale. Elle est utile à chacun et est un moyen de redistribution et de réduction des inégalités. Cette solidarité nationale est financée par nos impôts directs et indirects (taxes), mais aussi par les cotisations patronales et salariales.
Pour autant, quel est son avenir, quand certains souhaitent se retirer du collectif en payant moins, au bénéfice de leur seul intérêt ? De plus, 5 millions d’actifs sont en recherche d’emploi et manquent au système de redistribution. Ils sont rejetés d’un effort collectif partagé et stigmatisés comme assistés.
Les écarts de revenus n’ont jamais été aussi grands. Certains patrons de grandes entreprises ont un revenu annuel représentant jusqu’à 1 110 années de SMIC. Deux millions de personnes vivent avec 651 euros/mois. D’autres solidarités collectives doivent être mises en place et être réparties équitablement pour le bien de tous.
Qu’est-ce que la protection sociale, quelle est-elle aujourd’hui et quelle fut son intuition en 1945, à sa création ?
On le voit, c’est toute notre vie qui est touchée.
L’intuition des résistants, lors de la Seconde Guerre Mondiale, fut d’assurer à tous et surtout aux plus faibles, des moyens convenables d’existence.
Qu’en est-il aujourd’hui à l’heure de l’individualisme où même les sociétés d’assurance nous proposent de n’assurer que nos besoins. Jusqu’où sommes-nous prêts à nous solidariser ? Parlons-en !
Anne Sophie