Nous lisons au début de la constitution L’Église dans le monde de ce temps :
L’Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée, à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques » [1].
Plus loin, un passage explique de quelle démarche il s’agit :
« Mû par la foi, se sachant conduit par l’Esprit du Seigneur qui remplit l’univers, le peuple de Dieu s’efforce de discerner dans les événements, les exigences et
les requêtes de notre temps... » [2]
Qui discerne ces signes du Royaume de Dieu ?
Celui qui est touché dans sa conscience par l’Esprit Saint, mais aussi l’Église, peuple de Dieu. Le charisme de discernement n’a pas à être identifié à celui de l’autorité, il est plutôt celui de la prophétie de Joël rappelée par Pierre :
Vos fils et filles prophétiseront. (Actes 2,17)
Quel bonheur en ACO d’accoucher ainsi du Royaume de Dieu dans nos révisions de vie et nos relectures. Quelques figures sont à privilégier : les humbles et les petits dont le Christ a reconnu avec joie qu’ils voyaient ce qui a été caché aux sages et aux savants, ou encore les cœurs purs, les assoiffés de justice, les miséricordieux.
Des lieux à observer
D’abord, le monde des hommes et la planète, dans leur beauté et leur fragilité. Les événements : le Concile portait un regard optimiste sur des mouvements culturels et sociaux, tels le développement d’institutions internationales pour la paix et la justice, la fin de l’ère coloniale, l’émancipation des femmes.
Aujourd’hui, nous sommes conscients des « menaces » comme le processus de globalisation de notre monde.
Mais, l’Évangile nous appelle sans cesse à chercher les signes de Dieu. Il n’est pas une boule de cartomancienne, il est une Bonne Nouvelle à vivre, et donc à discerner.