ACO France - Action catholique ouvrière
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Parlons-en



Parlons-en n° 20

 

13 mai 2015 2015 par Rédaction ACO

Janvier 2015

Précaires mais pas forcément fragiles !

Qu’est-ce qui nous fait tenir ? Cette question, nous la relisions ces derniers temps en équipe, dans le contexte oppressant d’une précarité galopante. Quels sont nos ressorts ?
Pousser la réflexion sur les situations de précarité, c’est découvrir que, si elles se sont installées, c’est bien à cause d’un projet de société injuste et mortifère. C’est découvrir que nous sommes tous impactés dans nos vies à des degrés différents et sous bien des formes, mais au cœur d’un type de société que nous n’avons pas choisi. C’est aussi découvrir que cette société nous fait parfois nous exprimer dans nos manques... de travail, de moyens financiers, de confort de logement, d’amour, nous pousse aussi à redécouvrir la solidarité et la fraternité.

Parce que la vraie richesse, c’est celle de la réflexion, de notre envie de vivre ensemble,

nous découvrons que celui qui nous aide à vivre parce qu’il nous apporte l’essentiel n’est pas forcément le plus riche d’entre nous, celui qui possède. Au contraire, que d’énergies déployées pour faire face avec dignité à une situation injuste qui voudrait nous faire taire et qui, dans notre relation en réciprocité, nous relève !

Riches de nos gestes fraternels, riches de notre faculté à réinventer une vie ensemble, riches de nous questionner sur les essentiels de notre vie en communauté pour le bien de tous, c’est à dire toi, c’est à dire moi, nous quoi, n’hésitons pas, parlons-en !

Anne Sophie

Parlon En N° 20


 


Parlons-en n° 21

 

26 août 2015 2015 par Rédaction ACO

Mai 2015

Protection sociale

En France, la protection sociale fait bénéficier aux malades de soins et de médicaments partiellement remboursés, d’allocations familiales aux familles, d’allocations aux chômeurs, de pensions aux retraités, d’un revenu de solidarité active aux plus fragilisés, de la possibilité d’une reconversion professionnelle aux handicapés, etc.
La France consacre 24,4 % de sa richesse produite chaque année à la protection sociale. Elle est utile à chacun et est un moyen de redistribution et de réduction des inégalités. Cette solidarité nationale est financée par nos impôts directs et indirects (taxes), mais aussi par les cotisations patronales et salariales.
Pour autant, quel est son avenir, quand certains souhaitent se retirer du collectif en payant moins, au bénéfice de leur seul intérêt ? De plus, 5 millions d’actifs sont en recherche d’emploi et manquent au système de redistribution. Ils sont rejetés d’un effort collectif partagé et stigmatisés comme assistés.
Les écarts de revenus n’ont jamais été aussi grands. Certains patrons de grandes entreprises ont un revenu annuel représentant jusqu’à 1 110 années de SMIC. Deux millions de personnes vivent avec 651 euros/mois. D’autres solidarités collectives doivent être mises en place et être réparties équitablement pour le bien de tous.
Qu’est-ce que la protection sociale, quelle est-elle aujourd’hui et quelle fut son intuition en 1945, à sa création ?
On le voit, c’est toute notre vie qui est touchée.

L’intuition des résistants, lors de la Seconde Guerre Mondiale, fut d’assurer à tous et surtout aux plus faibles, des moyens convenables d’existence.
Qu’en est-il aujourd’hui à l’heure de l’individualisme où même les sociétés d’assurance nous proposent de n’assurer que nos besoins. Jusqu’où sommes-nous prêts à nous solidariser ? Parlons-en !

Anne Sophie

Parlons en 21


 


Parlons-en n° 22

 

20 janvier 2016 2016 par Rédaction ACO

Janvier 2016

Mettre des mots sur nos maux

Nouveaux secteurs, nouvelles technologies, nouvelles techniques de management et de gestion des ressources humaines… En quelques décennies, l’organisation du travail dans notre pays a profondément changé.
Isolement, pression, horaires décousus, objectifs, performance, toujours plus, toujours plus vite… la santé des travailleurs est fragilisée, leur humanité est touchée.
La qualité de vie au travail est devenue un enjeu essentiel. Le désir est profond de vouloir exister dignement au travail, au-delà d’y gagner sa vie.
Avoir la possibilité de faire du « bon boulot », de se sentir pris en compte et valorisé, bref, de donner sens à son travail.
Comment résister ? Comment agir ? En parler avec les collègues, rejoindre une organisation syndicale, contacter les copains du CHSCT voire s’y présenter… et quel rôle l’ACO peut-elle jouer ? Elle peut aider, c’est son « cœur de métier », à repérer les personnes avec qui parler, à repérer les petits mots, les petits gestes d’attention, de solidarité qui se vivent au travail, à les transformer en trésors, en signes d’espérance, en source d’énergie.

Car il en faut du dynamisme et du courage pour dénoncer les conditions qui nous précarisent, qui nous fragilisent et ensemble, défendre notre santé, notre dignité d’hommes et de femmes.
Parlons-en !

Catherine

Parlons-en 22


 


Parlons-en n° 23

 

3 juin 2016 2016 par Rédaction ACO

Mai 2016

L’engagement associatif

Qu’est-ce qui peut bien pousser un groupement de personnes à s’unir en vue d’un but déterminé ; à mettre en commun de façon permanente, l’activité de plusieurs individus dans un but non lucratif ?
C’est bien connu, l’union fait la force ; ensemble on va plus loin…
Une récente étude publiée par l’Insee dénombre 1,3 million d’associations loi 1901 en France (tous domaines confondus : culture, sport, action sociale, défense des droits). Elles sont un moteur pour la société, et certaines rendent des services non solvables pour le secteur marchand et non pris en compte par les pouvoirs publics. Véritable pierre angulaire de ce dynamique tissu associatif : les bénévoles. Des personnes, comme vous et moi, qui donnons de notre temps, de nos forces, de nos savoirs et compétences pour changer les choses, faire avancer une cause, apporter une aide ou tout simplement partager une activité, voire du bon temps. L’activité des bénévoles au sein de ces associations correspondrait à 650 000 emplois équivalent temps plein. Ce n’est pas rien ! Mais qu’est-ce qui peut bien motiver tous ces acteurs à travailler ainsi gratuitement ?

Nos motivations sont probablement très diverses, tout comme le but recherché. Un point sur lequel nous pourrions nous retrouver serait peut-être la sensation de contribuer à notre mesure… Qu’en dites-vous ? Parlons-en.

Elisabeth

L’engagement associatif


 


Parlons-en n° 24

 

21 septembre 2016 2016 par Rédaction ACO

Septembre 2016

Debout, ensemble, au travail

Rappelle-toi ce moment de fierté et de joie mêlées, ce moment où tu t’es senti respecté au travail. N’y avait-il pas alors concordance entre la réalité et ce que tu espères de ton travail ? N’y avait-il pas, avec des collègues, une solidarité naissante ou renouvelée ? Ces moments de bonheur, nous devons les savourer et les provoquer. Ils sont parfois bien rares.
Le respect de chacun ne va pas toujours de soi. Un lien de subordination du travailleur vis-à-vis de son employeur existe et se concrétise par les directives, les ordres, l’exercice du contrôle du travail.
Et le respect n’est pas au rendez-vous quand la santé physique et psychique n’est pas garantie.
La dignité du travail demande une juste rémunération du travail. Elle aussi la priorité de l’humain face à l’avidité du capital.
L’ACO cultive en nous la soif de se tenir debout, ensemble, et de relever la tête. Elle nous invite à vivre des gestes de solidarité et à construire des lieux d’expression et d’actions collectives. Nous pensons que c’est un chemin de construction de nos personnalités, d’un avenir personnel et collectif, de réalisation de soi, de créations de lien forts.

Par ses paroles, sa vie donnée, le Christ est un compagnon qui s’engage avec nous pour combattre le mal qui atteint l’Homme. Parlons-en !

Pascal

Parlons-en 24


 


Parlons-en n° 25

 

26 février 2018 2018 par Rédaction ACO

Décembre 2016

La Politique, j’y vais ?

Il n’aura échappé à personne que nous allons entrer dans une période très « politique ». Mais, de cette politique, allons-nous être des spectateurs ? Des consommateurs ? Ou bien allons-nous nous risquer à prendre notre place ? Prendre sa place en politique, ce n’est pas s’invectiver, mais accueillir la parole de l’autre et accepter l’exigence d’argumenter ses convictions. Prendre sa place en politique, c’est oser prendre la parole pour exprimer son opinion, c’est se risquer. C’est ne pas se laisser déposséder de sa propre parole, parce que nous sommes tous responsables de la politique. Prendre sa place en politique, c’est s’engager avec d’autres, pour d’autres. Prendre sa place en politique, c’est se sentir enraciné dans une histoire collective et vouloir agir pour le bien commun. Alors, si le visage que nous montre en partie la politique aujourd’hui ne nous convient pas, c’est peut-être aussi parce que nous avons laissé notre place. Certains prennent d’ores et déjà leur place, militants au quotidien, ils y mettent leur cœur et leur foi. Leur engagement n’a de sens que s’il est porté par d’autres, avec d’autres.

Plus que jamais, Parlons-en devient un outil politique, parce qu’il cherche à donner la parole, parce qu’il cherche à rendre acteur chaque personne et l’inviter à s’engager pour la transformation sociale, avec d’autres et pour le bien commun. Oui, plus que jamais, la politique, toi, moi, nous… parlons-en !

Sylvain

PE 25


 


Parlons-en n° 26

 

26 février 2018 2018 par Rédaction ACO

Mai 2017

L’Église, dites-vous ?

Un homme plutôt âgé, vêtu d’une tenue blanche connue du monde entier et partageant sur une île de Grèce le repas avec des hommes et des femmes fuyant les horreurs de la guerre. Nous avons encore en tête cette image du Pape François parmi les migrants, et qui emmènera avec lui une famille jusqu’au Vatican. Dans notre monde et notre époque où l’image est reine, celle-ci fait écho aux multiples dénonciations du Pape d’un système et d’une idéologie qui privilégient l’argent sur l’Humain, qui exploitent et rejettent les plus fragiles. Mais l’éclairage médiatique permet aussi de mettre le projecteur sur un visage d’Église qui ne se limite pas à la personnalité d’un pape. Elle illustre aussi un visage d’Église, celui d’hommes et de femmes, de communautés de croyants comme l’ACO, disciples de Jésus-Christ engagés pour faire advenir un monde de justice et de fraternité. Les paroles recueillies pour ce numéro et qui émaillent les deux pages centrales soulignent une chose : au-delà de l’image mais aussi de la représentation abstraite de « l’institution église », avec ses qualités et ses défauts, parler de « l’Église », c’est d’abord parler de l’expérience d’une rencontre précise, concrète, dans une paroisse, une équipe, avec un prêtre, un religieux ou une religieuse, un militant ou une militante, etc., et témoignant d’une parole qui dépasse celui qui la porte.

Ce Parlons-en est donc le support d’une rencontre possible, à lancer, à renouveler, à poursuivre. La rencontre entre deux ou plusieurs paroles et histoires.

Bruno

PE 26


 


Parlons-en n° 27

 

26 février 2018 2018 par Rédaction ACO

Septembre 2017

Retraite : le temps de l’engagement ?

La retraite : un acquis essentiel du mouvement ouvrier, libérant du temps pour enfin se consacrer à des activités totalement choisies. Certains retraités parlent même de « nouvelle vie ». Mais cela va-t-il toujours de soi ? Pas si simple. Quand l’activité salariée a permis de prendre sa place dans la société, où se trouve celle-ci quand sonne l’heure de retraite ? Beaucoup veulent continuer à apporter leur pierre au bien commun, ou se décident à le faire à ce moment-là. Pour autant, cette « nouvelle vie » demeure un acquis à défendre à l’heure où le droit à la retraite est remis en cause par des reculs de l’âge du départ ou bien encore par le gel des pensions. De nombreux retraités sont en effet contraints de poursuivre une activité salariée, en raison d’une pension trop faible. Ceci alors que l’on sait que les retraités jouent bien souvent un rôle important dans l’activité des associations ou encore dans les conseils municipaux, par exemple.

Mais, au-delà de l’utilité sociale, l’enjeu n’est-il pas d’abord citoyen ? Celui de permettre que chacune et chacun ait sa place dans la société, soit actrice et acteur de sa vie. Un enjeu qui touche aussi au développement de la personne. Des études montrent en effet que, si l’isolement et la perte brutale de repères (comme l’activité salariée), peuvent avoir des conséquences dramatiques s’ils sont laissés sans réponse, d’autres en revanche insistent sur le lien entre engagement et bien-être, estime de soi et bonne santé. Autrement dit, s’engager aurait presque quelque chose de vital. Quel que soit l’âge.

Bruno

PE 27


 


Parlons-en n° 28

 

26 février 2018 2018 par Rédaction ACO

Janvier 2018

« Des vies sur un fil » Le livre qui refuse de finir sur une étagère !

10 récits de personnes chahutées par la vie, qui ont traversé des situations de fragilité. Elles racontent grâce à quoi, à qui, elles ont fait face, elles se sont redressées. Elles disent combien la place de l’homme est au centre, au cœur de la vie, du quartier, du travail. La vie, ça vaut le coup ! Ce livre fait percevoir comment les récits permettent un cheminement et portent du fruit. L’auteure, Blandine Bricka, permet au lecteur de tisser une toile entre ces vies résolues à tirer les fils de la dignité, de la rencontre, de la solidarité, du bonheur… Elles viennent nous enrichir, nous questionner, nous déplacer, nous stimuler, insuffler en nous le courage, l’espérance qui les animent. N’est-il pas nécessaire de susciter inlassablement la parole, le récit, l’échange, et de donner le goût de la relecture ? Et si chacun de ces récits était le point de départ d’autres liens, d’autres fils, d’autres vies, d’autres récits… ?

Et si Des vies sur un fil était un cadeau qui ouvre l’espace de la rencontre et du récit, à tous ? Peut-être le fil de ces vies nourrira-t-il notre réflexion ou notre prière ; peut-être tissera-t-il du lien, de la relation, tricotera-t-il nos peurs, nos souffrances, nos joies et nos espérances… peut-être changera-il notre regard, reprisera-t-il nos accrocs, peut-être ce fil solide nous encouragera-t-il à tenir bon dans la lutte pour la dignité et l’émancipation de chacun et de tous. Ouvrons notre espace, tirons les fils, tissons du lien humain et social. « Ta vie m’intéresse. Raconte… et parlons-en ! »•

Catherine

PE 28


 


Parlons-en n° 29

 

23 janvier 2019 2019

Septembre-octobre 2018

Ouvriers en monde rural

Ces dernières années, la présence ouvrière en zone rurale a surtout été traitée dans l’actualité sur le mode du chant du cygne. Médiatiquement, en effet, les projecteurs ont en effet surtout été braqués sur des mobilisations contre des fermetures d’usine, mobilisations empruntes souvent d’actions spectaculaires. Les secteurs ruraux ont, c’est vrai, violemment subi aussi le démantèlement de pans entiers de notre industriel. Ces conséquences des orientations néolibérales de notre économie pourraient cultiver l’idée que la classe ouvrière a disparu, y compris de nos campagnes. Pourtant, alors qu’elle continue de représenter un tiers de la population active, elle demeure très présente en zone rurale. En certains endroits, ses effectifs progressent, notamment dans les activités artisanales, le transport ou la manutention. Par ailleurs, contrairement à une autre idée reçue, le groupe des ouvriers agricoles est loin d’avoir disparu et le nombre de salariés agricoles s’est même accru dans certaines exploitations, comme l’indique les études du sociologue Julian Mischi.
Vivre à la campagne correspond aussi à un choix, motivé à la fois par des considérations économiques mais aussi liées à la recherche d’un certain mode de vie. Autant de réalités qui renvoient aux enjeux liés à l’emploi, aux conditions de travail, mais aussi aux logement, à l’accès et au développement des services publics ou encore aux préoccupations environnementales. Présent en zone rurale, le monde ouvrier est aussi un terreau d’engagements, d’expressions citoyennes et de dynamisme pour les territoires. Ensemble, regardons cela de plus près.

Bruno

« Jusque dans les années 1970-1980, des mouvements tels que la Jeunesse ouvrière chrétienne (Joc) et l’Action catholique ouvrière ont joué un rôle important, en particulier dans l’Ouest de la France, auprès de leur base sociale, réunissant enseignants et ouvriers. Les chrétiens sociaux issus de la Joc allaient jusqu’à s’afficher comme défenseurs de la cause laïque et à contribuer à l’établissement de « municipalités ouvrières ». Les réseaux militants et associatifs se sont depuis effrités dans les milieux ouvriers ruraux. Il n’y a par exemple plus guère d’organisations capables d’évoquer la situation des salariés agricoles. Pourtant, loin d’avoir disparus, leur part dans le travail agricole s’est renforcée ces dernières années. Isolés, ils subissent aussi la précarisation de l’emploi, avec des contrats de travail précaires et les effets de la saisonnalité. De par ces situations vécues, les ouvriers agricoles sont moins que les autres en capacité d’occuper une fonction d’élu local. »
Julian Mischi, sociologue, dans une interview à « Basta », une revue en ligne.

PARLONS-EN N°29


 


Parlons-en n° 30

 

23 janvier 2019 2019

Novembre-décembre 2018

La bioéthique

Les états généraux sur la bioéthique viennent de se terminer. Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu son rapport à partir des consultations citoyennes sur des sujets scientifiques et sociétaux. C’est maintenant au législateur de légiférer à partir de ces préconisations.
La bioéthique ? Ce mot de deux racines (vivant et éthique) veut dire « bon pour l’homme ». Les lois de bioéthique, depuis 1994, visent donc à définir les limites de l’intervention de la médecine sur le corps humain en garantissant le respect de la dignité de la personne et à éviter toute forme d’exploitation dérivée de la médecine (trafic d’organes, clonage humain…).
Alors, une affaire de spécialistes ? Ces questions font partie de notre vie, de son commencement jusqu’à la fin (procréation, dons d’organe, génétique, intelligence artificielle, données de santé, santé et environnement, fin de vie…).
La rapidité des progrès médicaux et scientifiques, l’évolution de la société obligent constamment à se poser des questions d’éthique, de morale, politiques, religieuses…
Donc, tous concernés ? Oui parce qu’on parle de l’humain. Il ne s’agit pas d’apporter des réponses toutes faites, mais, pour que toutes ces avancées demeurent au service de l’Homme, se questionner de ce qui est bien pour lui, pour que sa dignité reste première.
Alors parlons-en !

« « Lève-toi, prends ton grabat et marche » voilà ce que Jésus dit au paralysé au bord de la piscine (Jean 5,1-9) ou à celui que les copains amènent sur un brancard à travers le toit (Matthieu 9,1-9).
L’expression centrale est : « prends ton brancard ». Jésus n’est pas un magicien enlevant toutes nos infirmités. Il est celui qui nous aide à nous mettre debout et à marcher avec nos infirmités. Il nous tourne vers l’avenir avec nos copains : en Matthieu, ils sont là et emmènent le malade au Christ. Il nous tourne vers l’avenir malgré nos solitudes : en Jean, le malade est seul au bord de la piscine.
Le miracle du Christ est de nous aider à croire que malgré nos infirmités nous pouvons nous mettre debout et avancer !
Dominique Auduc

Parlons-en n° 30


 


Parlons-en n° 38

 

18 janvier 2023 2023 par Rédaction ACO

Chômage : sortir des discours dominants

Chômage : sortir des discours dominants

Des personnes qui fuient les repas de famille pour ne pas avoir à parler de sa situation, de peur de devoir révéler à d’autres, que l’on est sans emploi. Des hommes, des femmes qui sont régulièrement ciblés par un discours blessant, culpabilisant laissant entendre qu’il suffit de chercher pour trouver du travail ou que les indemnités chômage seraient quasiment un privilège. Ce n’est pas d’aujourd’hui que des propos à l’emporte-pièce montrent du doigt des chômeurs. Pour autant, dans la dernière période, cette idéologie s’est fortement imposée, dans des propos entendus jusqu’au plus haut niveau de l’État. On se souvient de cette scène du président de la République, Emmanuel Macron, affirmant à un jeune chômeur en pleine galère qu’il suffisait de « traverser la rue pour trouver du travail ». La réforme de l’assurance chômage, pourtant rejetée par tous les syndicats de travailleurs et les associations de chômeurs est elle aussi empreinte de cette idéologie qui consiste à rendre le chômeur responsable pour dédouaner une logique économique qui fait de l’humain et du travail un coût à réduire au profit de la finance. Il est plus facile d’attaquer les chômeurs que de s’en prendre au pouvoir de ceux qui provoquent le chômage. Pour ne pas se laisser prendre au piège du discours dominant l’heure n’est-elle pas à se retrouver pour faire entendre d’autres paroles, surtout dans cette période de crise sociale et sanitaire aux conséquences douloureuses ? Parlons-en !



 


Parlons-en n°37

 

6 octobre 2020 2020

Mai-juin 2020

L’environnement, un enjeu social

En septembre 2019, des marches pour le climat faisaient l’actualité. Elles montraient toute l’importance qu’ont pris les enjeux environnementaux dans les engagements et mobilisations de ces dernières années. Les élections municipales de 2020 sont aussi le signe de cette préoccupation grandissante. Comment ne le serait-elle pas quand on expérimente déjà aujourd’hui l’augmentation des « épisodes météorologiques extrêmes » comme disent les experts, ou que l’on connait les effets par exemple des pesticides sur la santé ? Et la crise sanitaire de la Covid-19 renforce la prise de conscience qu’il faut d’urgence rompre avec un système qui privilégie le profit sur la santé et le vivant.
Autre signe des temps, la plupart des syndicats et organisations du monde ouvrier intègrent ces enjeux dans leurs actions. Plusieurs syndicats ont appelé aux marches pour le climat. La question environnementale n’est en effet pas séparée de l’enjeu social. Quand on méprise l’humain au travail, bien souvent c’est aussi parce que l’on surexploite la nature. Et puis, les milieux populaires sont les premiers à subir les conséquences des dérèglements climatiques, ici et à l’échelle de la planète. La préservation de l’environnement n’est pas une lubie de privilégiés. Sur ces enjeux-là aussi, les travailleurs et les milieux populaires doivent avoir voix au chapitre.
Parlons-en !

Parlons-en 37


 


Parlons-en n° 36

 

16 juin 2020 2020

Mars-avril 2020

Échos d’un confinement

Pandémie, quatorzaine, confinement, "prenez soin de vous", attestation de sortie, distanciation sociale, gestes barrières, masques, tests, pénurie, crise, télétravail, chômage partiel, volontariat, solidarité, silence, applaudissements et bien d’autres…
Tous ces mots ont été dits, répétés, rabâchés…
Nous avons vécu, nous vivons encore une situation inédite dont nous n’avions pas pris la mesure quand elle se passait en dehors de nos frontières. De fait, notre quotidien a changé laissant apparaître nos fragilités mais aussi nos solidarités.
Et voilà, tout un pays ralenti, presque à l’arrêt. Puis tout à coup, on découvre qu’il y a des métiers indispensables, « les 1ères lignes », qu’on ne voyait ou ne voulait pas voir et qui aujourd’hui permettent à tous de vivre au mieux ce confinement.
De même, la crise sanitaire a pointé que nombre d’usines délocalisées au-delà de nos frontières auraient pu produire masques, respirateurs… et a révélé aussi la mobilisation et la capacité d’entreprises françaises à s’adapter pour produire ce que nous ne pouvions plus importer.
Depuis le confinement, nous n’avons jamais été aussi proches les uns des autres, avec le téléphone, les réseaux sociaux, les interpellations de fenêtres à fenêtres...
On salue chaque jour les travailleurs en 1ère ligne : pour un moment, pour toujours ?
Le dé-confinement : un redémarrage, une autre façon de vivre, de consommer ou tout cela sera très vite oublié ?
Parlons-en !

« ► Des bâtisseurs indispensables…
Je voudrais aussi vous inviter à penser à « l’après », car cette tourmente va s’achever et ses graves conséquences se font déjà sentir. Vous ne vivez pas dans l’improvisation, vous avez une culture, une méthodologie, mais surtout la sagesse pétrie du ressenti de la souffrance de l’autre comme la vôtre. Je veux que nous pensions au projet de développement humain intégral auquel nous aspirons, fondé sur le rôle central des peuples dans toute leur diversité et sur l’accès universel aux trois T que vous défendez : terre, toit et travail. J’espère que cette période de danger nous fera abandonner le pilotage automatique, secouera nos consciences endormies et permettra une conversion humaniste et écologique pour mettre fin à l’idolâtrie de l’argent et pour placer la dignité et la vie au centre de l’existence. Notre civilisation, si compétitive et individualiste, avec ses rythmes frénétiques de production et de consommation, ses luxes excessifs et des profits démesurés pour quelques-uns, doit être freinée, se repenser, se régénérer. Vous êtes des bâtisseurs indispensables à ce changement inéluctable.
Extrait de la lettre du Pape François aux mouvements populaires, 12 avril 2020

PARLONS-EN 36_Echos d’un confinement


 


Parlons-en n° 35

 

14 février 2020 2020

Elections municipales

Élections municipales, prendre sa place

Nous allons bientôt nous exprimer pour élire nos maires et l’équipe municipale qui auront la charge, pour les six prochaines années, de gérer notre commune et de faire vivre des projets dans l’intérêt collectif. Mais le vivre ensemble est bien un acte politique, il ne s’improvise pas, il nous demande de nous « mouiller », de nous investir en nous impliquant au service de tous, implication au service de tous. Parce que la politique, ce n’est pas simplement l’affaire des élites ou d’un groupe privilégié, nous sommes appelés à y prendre notre place. Parce que à l’ACO, nous affirmons et nous témoignons que toute personne a de la valeur, qu’elle ne doit pas rester sur le bord de la route et que ces besoins doivent être pris en compte. Nos agir sont essentiels pour permettre de faire vivre la solidarité et la fraternité. Nos choix politiques doivent permettre à tous de vivre dignement y compris dans nos lieux de vie. Alors en cette période, ne nous sous-estimons pas, prenons notre place, relevons le défi pour entrer dans les débats, rencontrer les équipes qui se présentent, parler à nos voisins. Soyons audacieux, soyons acteurs de changement et parlons-en !



 


Parlons-en n°32

 

25 novembre 2019 2019

mars-avril 2019

Les personnes handicapées : une valeur ajoutée à la société

La situation des personnes en situation de handicap s’est considérablement améliorée au cours des dernières décennies notamment sur le plan des droits. Plusieurs lois successives ont réaffirmé que les personnes handicapées possèdent les mêmes droits que les autres citoyens (soins, éducation, formation, emploi, sport, loisirs…).
Cependant, le handicap reste une cause d’exclusion, en termes d’éducation (scolarisation des enfants handicapés), d’accès aux infrastructures (logements, établissements publics, voiries, transports en commun…), d’intégration professionnelle (non-respect du quota de 6 % de travailleurs handicapés), mais aussi d’acceptation sociale.
Dans le même temps, des associations, des professionnels se mobilisent pour les accompagner et les soutenir dans les différentes étapes de leur vie.
Malgré les obstacles rencontrés, cela ne les empêche pas de vivre des moments de bonheur comme tout un chacun, de se battre pour améliorer leurs conditions de vie au quotidien, de travail, notamment dans les ESAT, de s’investir dans des associations, de s’engager en ACO par exemple.
N’ayons pas peur de nous découvrir, de nous enrichir mutuellement. Parlons-en !
Murielle

Parlons-en n°32


 


Parlons-en n° 31

 

20 février 2019 2019

Janvier-février 2019

L’Europe

Mon nom de famille est d’origine espagnole, mes parents sont portugais, plusieurs membres de ma famille sont originaires ou vivent en Italie, en Pologne, en Suisse, en Angleterre… L’Europe, pour moi, c’est déjà ça. Je me souviens des heures interminables de bouchon aux frontières, des trois porte-monnaie nécessaires pour ranger les différentes monnaies, des routes de plus en plus tortueuses pour atteindre le village de mes vacances. J’ai vu les panneaux aux étoiles européennes et les infrastructures fleurir, les conditions de travail se moderniser puis les difficultés et leurs conséquences pour se mettre à hauteur des exigences de Bruxelles et la nouvelle vague de migration, mais légale cette fois-ci.
Marché commun, CEE, Communauté Européenne, Conseil de l’Europe, Commission, Parlement Européen… pas toujours facile de suivre, de comprendre, de s’y retrouver. Notre quotidien est pourtant fortement impacté par l’activité européenne. Même si nous n’en avons pas conscience ou ne le percevons pas directement. Par exemple professionnellement, j’ai pu entrevoir l’exigence requise pour l’harmonisation de la législation sur les médicaments et les dispositifs médicaux. Beaucoup de réunions et de temps passé, pour arriver à un accord à 28 membres. Bureaucratie ? Sécurité ? Démocratie ? Pas évident de répondre, alors parlons-en !
Elisabeth Peralta

Parlons-en_31_Europe


 


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