Dieu est jugé par les hommes et trouvé coupable ! Dieu bafoué, ridiculisé, regardé comme un fou sublime… « rebut de l’humanité » (Isaïe).
Et la belle histoire, commencée à Cana à la demande de Marie, s’achève en déroute devant ce gibet où Jésus meurt, avec sa Mère debout à ses côtés.
Où est l’Église qu’il entendait fonder ? Réduite à un cadavre, une mère courageuse, quelques femmes et un jeune disciple. Ses collaborateurs ont fui. Les grand prêtres et les gouvernants, ce soir-là, dormiront tranquilles : le gêneur a été enfin éliminé.
Chaque fois que la croix entre dans nos vies, elle prend d’abord ce caractère d’échec.
Échec du couple, échec éducatif, échec professionnel…
Mais si ce n’était qu’un échec apparent ?
Non… Le triomphe de l’amour
Voilà que la croix nous révèle le vrai visage de Dieu. Non pas le Dieu qui a besoin du sang de son Fils pour apaiser son courroux, comme le chante le Minuit Chrétien.
Mais le Dieu qui aime au point d’accepter que les hommes sacrifient son Fils. « Quand je serai élevé de terre, j’attirerai tout à moi », avait dit Jésus. Et voilà l’Amour élevé bien haut sur la colline du Golgotha, éclairant le monde comme un laser tournoyant, invitant tous les hommes à s’arracher à leurs désirs de puissance, à leur égocentrisme, pour aimer, aimer jusqu’au bout.
Avec la croix, tout commence
Des millions d’hommes et de femmes, fascinés par l’amour, suivront le Christ et donneront leur vie pour lui et pour les autres. Dans les carrefours de nos routes, sur les tombes de nos disparus, sur le sommet des montagnes, à la pointe des milliers de clochers, la croix se dresse, messagère d’amour. Le gibet infect est devenu étendard de lumière.
Quand l’épreuve nous écrase, nous savons que rien n’est jamais perdu : il y a au cœur de chaque croix une grâce de résurrection qui prépare les lendemains nouveaux.
En mouvement…
En ACO, dans nos révisions de vie, nous faisons l’expérience de ce chemin vers la résurrection. Accablés par un monde détraqué, nous retrouvons espoir à l’écoute des copains et de la Parole du Christ. Nous sommes renvoyés dans nos associations, nos syndicats, notre quartier… pour agir avec d’autres, pour plus de justice, de dignité et de paix.
Bonne semaine Sainte.
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