L’année entière à travailler,
Le mois d’août était pour eux espéré.
Installé au milieu des valises et d’un tas d’ustensiles,
Nous partions pour une longue traversée difficile.
Les voitures étaient souvent des Peugeot,
Et à l’époque il n’y avait pas de clim ni de turbo.
Fallait bientôt sortir les pesetas du porte-monnaie
Et ne pas compter faire d’arrêts.
Enfin à la frontière du Portugal,
Leurs visages chantaient déjà leur terre natale.
Ils revenaient avec fierté,
Pour se ressourcer mais surtout encore travailler.
L’été terminé fallait repartir,
La boule au ventre, ils n’osaient le dire.
Leur terre d’accueil qui était la France,
Ils y ont désormais résidence.
Nous les enfants d’immigrés,
Pour eux cette fierté on doit conserver.
Nos parents ont beaucoup trimé,
Leur corps fatigué et usé est là pour l’attester.
Eux qui ont trop vite quitté l’école
Sont tout de même bilingues grâce aux week-ends de ‘bricoles’
Soyons fiers de nos racines et de nos vieux,
Chérissons-les avant qu’ils ne partent vers Dieu. •
Zè da Fonte
Soyons fiers
Poème publié dans Témoignage ACO 567 de juillet-août 2015
- Rédaction ACO
- 24 juillet 2015
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Poèmes
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- Soyons fiers
- Un autre monde
- Révolution
Documents joints
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Poème Soyons fiers (PDF - 92.2 kio)