Voici le compte rendu de Sarah Bakaloglou (Site du Vatican)
« Seule la paix est sainte, pas la guerre ! » a répété à deux reprises le Saint-Père, sous les applaudissements. « Aucune forme de violence ne représente la vraie nature de la religion », a souligné le Pape, citant son prédécesseur Benoît XVI.
François a dénoncé le paganisme de l’indifférence face à ceux qui souffrent. Des mots forts pour condamner le virus qui paralyse, qui rend inerte. « Nous sommes venus à Assise comme pèlerins en recherche de paix », a ajouté François. Il a rappelé les conflits oubliés, la souffrance que vivent les réfugiés, l’angoisse des peuples qui ont soif de paix. Le Pape a cité son déplacement à Lesbos, en compagnie du patriarche Bartholomée Ier, se rappelant des yeux des réfugiés qui exprimaient la douleur de la guerre.
La prière pour toute arme
« Nous n’avons pas d’arme, mais nous avons la force de la prière », a déclaré le Saint-Père devant des dizaines de croyants, faisant écho aux mots de Jean-Paul II il y a trente ans. « Nos traditions religieuses sont diverses, mais aujourd’hui, nous avons prié les uns à coté des autres, les uns pour les autres ».
C’est la prière et la volonté de collaboration qui permettront une vraie paix. La Paix, un mot si simple et en même temps difficile, a reconnu François. « Paix veut dire "pardon" qui rend possible de guérir les blessures du passé. Paix veut dire "accueil". Paix veut dire "collaboration", un échange vivant avec l’autre. Paix veut dire enfin "éducation" », a ajouté le Saint-Père : un appel à acquérir la culture de la rencontre, en purifiant la conscience de toute tentation de violence, contraire au nom de Dieu.
« Comme chefs religieux, a conclu le Pape, nous sommes appelés à etre des solides ponts de dialogue, des médiateurs créatifs de paix ». François a aussi lancé un appel aux leaders des nations. Car,comme le disait Jean Paul II, la paix est une responsabilité universelle. « Assumons ensemble cette responsabilité », a conclu le Pape.
(MD-SB)