Ce rassemblement avait pour objectif de dénoncer le décret d’application de la loi Plein emploi publié le 30 mai 2025 par le gouvernement. Ce décret rend possibles des sanctions à l’encontre des allocataires du RSA et des usagers de France Travail, selon des critères dénoncés par de nombreuses associations et syndicats. Il conduit à incriminer des personnes qui sont victimes d’une situation de chômage ou de précarité professionnelle, au lieu de pointer la responsabilité des employeurs et le désengagement des services publics.
Le collectif inter-organisations a publié un communiqué de presse, déjà diffusé sur notre site internet, à ce sujet. Lors du rassemblement du 5 juin place de la République à Paris, plusieurs prises de parole publiques ont eu lieu. Elles émanaient de représentants du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP), de l’Association pour l’emploi, l’information et la solidarité des chômeurs et précaires (APEIS), du syndicat Sud-solidaires, de l’Action catholique ouvrière et du Collectif pour la parole de chômeurs.
Par ailleurs, un outil d’éducation populaire, celui des « Porteurs de paroles », a été mis en œuvre sous les arbres de la place. Il s’agissait de proposer aux passants de répondre à cette question : « le chômeur mérite-t-il sa situation ? ». Les expressions des personnes ont été reprises sur des feuilles de papier puis suspendues sur un fil au regard de tous. Parmi ces paroles, l’une d’entre elles, signée par Philippe, résume bien l’état d’esprit des participants à ce rassemblement : « plutôt que d’accabler les pauvres et de s’attaquer au travail, attaquez-vous aux riches et donnez des droits à tous ».