Sommaire
- Acteurs :
- « Il faut vivre les choses pour pouvoir en parler »
- Bath demandeur d’asile
- Eclairage : Promouvoir le développement intégral des migrants
- Position : Au bout du crayon, une main qui signe !
- Mémoire : Les catholiques espagnols en France au temps du régime franquiste
- Repères
Nous sommes tous migrants
Les images ont hanté nos esprits à l’aube de l’hiver : 27 migrants ont été engloutis par les eaux froides de la Manche, entre France et Angleterre. Ces personnes avaient quitté leurs pays pour chercher un avenir meilleur en terre britannique. Le visage de la jeune fiancée kurde qui ne rejoindra jamais son amoureux fait songer à celui d’une autre fiancée. Elle parcourait son pays il y a 2000 ans, dans des conditions précaires, avant de donner le jour à un enfant nommé Jésus. Ce dossier sur le thème des migrants prend une résonance très forte aujourd’hui. En Action catholique ouvrière, beaucoup d’entre nous ont des ancêtres venus de pays étrangers. Nous avons en mémoire les travailleurs italiens, polonais, espagnols, portugais, nord-africains, vietnamiens ou sahéliens qui ont contribué à la prospérité de la France au XXème siècle. Aujourd’hui, ceux qui viennent d’Orient, d’Europe de l’Est, d’Inde ou d’Afrique sub-saharienne apportent à leur tour leur force de travail dans les secteurs où la main d’œuvre est rare et souvent exploitée : bâtiment, restauration, nettoyage. Français ou étrangers, nous sommes tous des travailleurs, partageant la même dignité. Et nous sommes tous liés à cette humanité qui, de Néandertal à Sapiens, a grandi au fil des migrations.