Sommaire
- Acteurs :
- Prière et méditation, une double articulation
- Aux Grands voisins, la prière se fait rencontre
- Eclairage : Prier en milieu populaire
- Position : l’ACAT : un combat soutenu par la prière
- Mémoire : Madeleine Delbrêl : devenir un Évangile vivant
- Repères
Edito
Et si vous méditiez ? Et si vous vous posiez ? L’espace public fait, depuis quelques années, l’objet d’invitations à méditer, à prendre le temps de se reconnecter à « soi », à ses « valeurs », à « faire le vide » ... Dans un monde saturé de bruits et stress en tout genre, c’est comme si l’apaisement et le silence étaient à reconquérir.
L’univers chrétien n’échappe pas, lui aussi, à ces attentes et ces recherches marquées par l’intériorité et l’importance du corps. Certains redécouvrent des traditions plus anciennes. D’autres associent et enrichissent leur prière traditionnelle de pratiques venues d’Orient. Des cultures et des pratiques se croisent, se métissent… Signe des temps ? Marqué par l’accélération, la course effrénée aux profits et à la rentabilité, le système social a tendance à déconnecter l’humain de ce qu’il est en profondeur. En réaction, la méditation et la prière ne redeviennent-elles pas des havres nécessaires ? A condition qu’elles ne servent pas à « adapter » les souffrants de notre société aux logiques du capital (la méditation fait ainsi son entrée dans les entreprises pour prévenir le burn-out…) ou en faire un « placebo ».
Et si, finalement, revenir au sens profond de ces pratiques spirituelles était aussi une manière de voir dans la méditation et la prière, non seulement un havre mais surtout la recherche d’une autre manière d’être au monde, tout autant apaisée que vivifiante ?