A Martigues et Strasbourg. A Lille et Clermont-Ferrand. A Dinan et Paris. A Tarbes et Argentan. Et dans beaucoup d’autres lieux. Au sein de l’Hexagone, les militants de l’ACO ont défilé dans les rues de leurs villes, parmi les cortèges syndicaux ou politiques.
Un 1er mai légendaire
Plus de 2 millions de personnes, de source syndicale, ont ainsi participé à cette manifestation unitaire et populaire. Cette mobilisation historique témoigne d’une détermination intacte dans le monde du travail. Au cœur des manifestations, bien sûr, la question des retraites.
Le rejet de la loi adoptée par le gouvernement en utilisant l’article 49.3 met aussi en lumière, pour beaucoup de personnes les menaces qui pèsent sur notre démocratie. Les violences perpétrées par des « casseurs » dans plusieurs grandes villes ne font pas oublier le comportement des forces de l’ordre, pointé par de nombreux manifestants.
Le monde du travail au cœur des revendications
Au fil des cortèges, d’autres questions apparaissent en filigrane. Par exemple, celle de la précarité professionnelle qui frappe de nombreuses professions comme les aides à domicile et les livreurs. Ou encore, la remise en cause des services publics, avec les diminution d’effectifs qui empêchent les fonctionnaires d’accomplir leur mission comme ils le voudraient.
De nombreux syndicats étrangers ont envoyé des représentants lors de ce 1er mai, notamment à Paris, pour exprimer le soutien des travailleuses et travailleurs de l’étranger vis-à-vis de leurs homologues de France. Cela met aussi en évidence les conditions de travail difficiles vécues dans notre pays par les personnes issues de l’immigration. Notamment celle qui sont fragilisées par leur statut de « sans-papiers ».
L’égalité horizon possible
Les inégalités salariales entre les femmes et les hommes, et le fait que les femmes sont majoritaires dans les emplois à temps partiel, ont aussi été pointés par les manifestants.
Enfin, les préoccupations vis-à-vis de l’avenir des jeunes ou celles relatives au dérèglement climatiques sont revenues sur les pancartes ou dans les slogans au fil des défilés.
Un 14ème rendez-vous en juin
L’intersyndicale a préservé son unité au lendemain de ce 1er mai historique. Une quatorzième journée de mobilisation sociale contre la réforme des retraites est prévue le mardi 6 juin. Deux jours plus tard, l’assemblée nationale examinera la proposition de loi présentée par le groupe Liot qui vise à abroger la réforme des retraites.
L’élan du 1er mai annonce peut-être un printemps social pour les travailleuses et les travailleurs, en activité, retraités, en formation ou privés d’emploi. « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés » (Mt 5,6).