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        Le dimanche des Rameaux

Le dimanche des Rameaux

Mt 21,1-11 (Rameaux) et Mt 26,14-27,66 (Passion de Jésus)
Alain Bubel, ce 2 avril 2020


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  • 5 avril 2020
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Ce dimanche des Rameaux nous parle d’enthousiasme, de l’enthousiasme de la foi.
Que serions-nous sans ces soulèvements d’enthousiasme qui sont les temps forts de notre vie ?
Bien que nous connaissons que trop bien nos lenteurs et nos lourdeurs, il y a heureusement des projets qui nous emballent, une ardeur communicative qui nous rend tout feu tout flamme, une passion qui nous mobilise…

Oui, l’enthousiasme tient souvent à peu de chose : une rencontre, une cause juste à défendre, un sentiment d’injustice qui nous révolte.
Il faut certes se méfier des émotions passagères, superficielles ; irrationnelles. Elles ne sont souvent que feu de paille. Mais leur fraîcheur nous honore.
L’enthousiasme est une manière « d’être en Dieu ». Pensons à la foule du jour des Rameaux. A la rumeur de l’arrivée de Jésus, une immense espérance la saisit. Oubliant tout le reste, ils donneraient jusqu’à leur dernière chemise pour que survive l’espoir. Mais nous connaissons la suite : le retournement spectaculaire d’une foule qu’on a vite fait de manipuler ! Il y a des retombées décevantes qui n’enlèvent pourtant rien à la force de l’instant.
Avec l’ardeur du néophyte, Jésus arrive à Jérusalem, habité par la beauté du temple et le faste de la ville sainte, acclamé par une foule inhabituelle.
Il est rapidement déçu par les bruits d’argent autour du sanctuaire et le peu de respect des petites gens exploitées pour pouvoir offrir même un petit sacrifice. Il chasse les vendeurs du Temple. Sa déception se transforme en nouvelle ardeur : « Le zèle de ta maison me dévore ! ».

Oui, ce Christ est terriblement attachant dans son étonnante et inaltérable jeunesse.
On souhaiterait que son enthousiasme toujours nouveau habite encore aujourd’hui le cœur des croyants qui, palmes à la main, manifesteraient bruyamment leur fierté d’appartenir à un peule qui espère. Il nous fait penser aujourd’hui à tous ceux qui applaudissent ceux et celles qui se dévouent corps et âme pour soigner, guérir et donner vie et espoir.

Oui, un peu d’ardeur suffit pour réveiller les morts et donner à la Passion de la croix l’apport tonifiant d’une passion débordante pour l’humanité.
La Passion souffrante prend tout son sens dans cette passion d’une humanité à rassembler.
On souhaiterait qu’aucune femme, aucun homme ne soit brisé par la monotonie des jours et par l’usure du temps.

A l’exemple de Roger qui nous a quittés, d’A. son épouse qui ont tant donné à l’église de …, on aimerait que l’Eglise toute entière garde l’enthousiasme de ses commencements. IL y a comme un devoir d’enthousiasme en nos temps incertains. Ce fut le cas de Jésus en cette semaine « cruciale » qui l’a conduit du chemin de la croix à la splendeur du matin de Pâques.

Chers amis, si la nuit est si douloureuse, c’est que nous croyons à la lumière.

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