Se reposer près d’un ruisseau, le regarder qui va son chemin,
serpentant la mousse jolie des sommets,
puis,
balloté de rivage en rivages,
freiné de rocher en rochers,
bousculé de cascade en cascades pour traverser les terres habitées,
chargé des souillures des cités, avant d’entrer dans le grand océan…
Murmure constant
tracé fidèle
marche persévérante
rien n’arrête
ni son courant
ni sa chanson.
Le suivre, le regarder, l’écouter,
n’est-ce pas recevoir de l’eau qui passe et repasse
une invitation,
à la durée de nos efforts
à la fidélité dans nos choix
à la persévérance dans nos affections
à la ténacité dans nos engagements ?
Une femme de nos montagnes :
famille nombreuse, épreuves de tous ordres,
avouait dans une lettre :
« Je regarde le ruisseau qui passe devant le chalet,
rien n’arrête ni son chant ni son mouvement.
Il avance, il arrivera un jour dans l’océan.
Comme lui, j’essaie de suivre mon chemin, en regardant devant.
Il faut filer…
J’arriverai bien moi aussi dans l’océan de vie qu’on appelle DIEU. »•
Marcel Perrier,
Paroles et paraboles
L’eau vive de nos torrents
Poème publié dans Témoignage ACO 577 de mars avril 2017
- Rédaction ACO
- 15 mars 2017
-
Poèmes
- Parce que nous sommes désarmés !
- Ils étaient trois
- Le chômage, c’est la mort !
- Ode à la classe ouvrière
- SOLITUDE
- Le premier venu est plus grand que nous
- Demain
- Éternelle jeunesse
- Fais du neuf aujourd’hui
- A toi mon ami, mon camarade...
- Les sans-papiers
- Le bonheur
- Humanité
- Cette nuit-là...
- Peuple de France
- T’en penses quoi des élections ?
- L’eau vive de nos torrents
- Parez à la manoeuvre !
- Aujourd’hui Noël se renouvelle !
- Pour qui ?
- Ma vie
- L’arbre
- Ton visage mon frère...
- A l’impossible on est tenu
- Noël est planétaire
- Que sera demain ?
- Soyons fiers
- Un autre monde
- Révolution