Un bien à préserver
Cette Europe, projet commun, est fragile. L’abstention aux élections, la montée des nationalismes, les replis identitaires, menacent son idéal fondateur. Pourtant, c’est une promesse de paix pour nous et pour d’autres.
Depuis plus de 70 ans, elle a permis la réconciliation entre peuples autrefois ennemis. Mais parce que rien n’est jamais acquis, elle est un bien à préserver avec vigilance. L’Europe est aussi un espace de solidarité. Les crises récentes – sanitaire, économique, écologique, guerre en Ukraine – ont montré l’importance d’agir ensemble. Mais ces défis nécessitent une volonté politique forte et un engagement renouvelé des citoyens. L’Europe ne sera juste et fraternelle que si nous en renforçons les fondements démocratiques.
Lors de ces rencontres, nous avons ressenti un double appel : mieux comprendre l’Europe et mieux y participer. Son fonctionnement peut sembler lointain ; pourtant, ses décisions influencent directement nos vies : emploi, climat, droits sociaux, liberté de circuler et d’échanger. Nous ne pouvons plus considérer l’Europe comme un sujet extérieur à notre engagement citoyen.
Faire vivre le débat
L’année dernière, nous avons voté. Mais notre responsabilité ne s’arrête pas aux urnes. Nous devons continuer à faire vivre le débat, à interpeller nos élus, à agir dans nos territoires. C’est dans le dialogue et l’implication que nous construirons une Europe fidèle à ses valeurs fondatrices : la dignité humaine, la justice, la paix. Nous refusons le fatalisme.
Face aux tentations de repli, nous choisissons l’espérance. Nous croyons en une Europe du bien commun, d’un développement durable, qui protège les plus vulnérables, qui défend les libertés et la paix. Ces convictions ne peuvent que se trouver renforcées par les grands évènements qui marquent notre monde.
Elles nous appellent à nous mobiliser pour nous-mêmes et les valeurs qu’elles promeuvent. L’Europe doit rester signe de ces valeurs bien au-delà de ses frontières.