Ouvrier tourneur à 14 ans, Luiz Inácio Lula da Silva (Lula) connaîtra la prison durant la dictature militaire en raison de son engagement syndical. Fondateur du Parti des Travailleurs, il sera président de la république du Brésil de 2003 à 2011. Sous sa présidence 28 millions de personnes sont sorties de la misère, la malnutrition infantile a été réduite de moitié, le Brésil est devenu la 8ème puissance économique mondiale...
L’incarcération de Lula intervient dans un contexte de plus en plus violent. Au cours du mois précédent, cette violence et la répression se sont d’ailleurs accélérées. Aujourd’hui, par-delà le cas d’un seul homme c’est la démocratie elle-même qui est mise à mal au Brésil.
Le 14 mars 2018, Marielle Franco, élue municipale de la ville de Rio de Janeiro pour le PSOL (1) est assassinée dans un contexte de militarisation des quartiers populaires. Les balles l’ayant tué provenaient du stock de la police.
Le 27 mars c’est Amaro Lopes de Sousa, membre de la Commission pastorale de la terre, défenseur du droit des paysans sans terre, qui est incarcéré. De même c’est la caravane de la campagne présidentielle de Lula qui essuie des coups de feu.
Nous soutenons la lutte contre la corruption, au Brésil comme en France. Mais nous nous indignons car au nom de cette lutte on cherche à bâillonner l’espérance, on utilise la justice à des fins politiques.
Réuni les 07 ET 08 avril 2018 le Conseil national de l’Action catholique ouvrière France (ACO) tient à apporter son soutien aux membres du Mouvement des travailleurs chrétiens du Brésil et à travers eux à tout un peuple qui lutte pour la justice et la dignité et qui affirme que « jamais ils ne pourront emprisonner leurs rêves »
(1) Parti socialisme et liberté
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