La période de pandémie, nous la vivons dans la peur
Elle touche particulièrement les plus fragiles, les exclus. Elle devient inquiétude, nous fait douter du sens de nos vies et craindre l’avenir.
Au-delà de la solitude, l’isolement nous prive de nos contacts et nous fait renoncer à certaines activités, à une vie sociale. La peur devient colère ou résignation, parfois jusqu’à la désespérance qui nous fait douter de nous, de nos proches et met notre foi à rude épreuve.
A Pâques, le témoignage des femmes au tombeau nous interpelle : la lumière de la Parole de Dieu permet de dépasser la peur, elles reprennent confiance.
Exclues, reléguées aux tâches subalternes, elles sont les premières à comprendre qu’il faut transformer la crainte en un message d’Espérance qu’elles partagent avec leurs proches malgré l’incrédulité des premiers disciples.
Mais aujourd’hui, c’est à nous de porter cette Espérance de Pâques.
Au plein cœur de la crise nous sommes témoins que « l’humanité garde une amitié sociale » en fidélité au message délivré par le pape François.
Attentifs aux gestes barrières nous nous protégeons les uns, les autres mais aussi nous conservons les liens avec la famille, les amis et nous sommes témoins de l’engagement des femmes et des hommes pour maintenir ou créer de la solidarité avec les plus faibles, avec ceux qui travaillent. Ils sont par leurs engagements des acteurs de fraternité du quotidien, dans ou hors de nos églises.
L’inquiétude se transforme en moments de joie, de partage quand nous changeons notre regard, notre façon de vivre, notre rythme de vie. Nous sommes alors convaincus que le monde d’après sera celui que l’on fera…
Car les actes les plus simples, tout le monde peut les faire. Personne ne peut ne rien faire.
A la sortie du tombeau, au nom de leur foi, les femmes nous interpellent. L’interpellation des disciples c’est celle de toute l’humanité qui est invitée à prendre le relai pour annoncer et vivre la Bonne Nouvelle, c’est nous qui sommes invités à être les témoins.
Nous sommes appelés à rester branchés sur le monde en étant à l’écoute et au contact des femmes et des hommes. Mais aussi en osant sortir de nos tentes, de notre zone de confort, en invitant à agir.
L’engagement à vivre notre foi avec d’autres pour plus de justice, de solidarité, pour le respect de la planète, pour un monde différent, nous inscrit au quotidien dans un mouvement collectif d’Humanité qui remet sur pieds l’économique au bénéfice du bonheur de nos frères et sœurs.