En cette période de crise
Les problèmes des boulangers sont croissants… Alors que les bouchers veulent défendre leur beefsteak, Les éleveurs de volailles se font plumer, Les éleveurs de chiens sont aux abois.
Les pêcheurs haussent le ton ! Tandis que les céréaliers sont sur la paille, les brasseurs sont sous pression, Les viticulteurs trinquent.
Les électriciens résistent. Pour les couvreurs, c’est la tuile voire l’ardoise. Certains plombiers prennent carrément la fuite. Dans l’industrie automobile, les salariés débrayent, dans l’espoir que la direction fasse marche arrière.
Chez EDF, les syndicats sont sous tension, mais la direction ne semble pas au courant. Les cheminots voudraient garder leur train de vie, mais la crise est arrivée sans crier gare.
Alors… les veilleurs de nuits, eux, vivent au jour le jour. Pendant que les pédicures travaillent d’arrache-pied. Les croupiers jouent le tout pour le tout, Les dessinateurs font grise mine (surtout avec la mort d’Uderzo).
Les militaires partent en retraite. Les imprimeurs dépriment. Et les météorologistes sont en dépression. Et jamais on ne voit les abbés céder, Même si les intégristes y perdent leur latin. Et que dans les bénitiers, les poissons s’arrêtent.
Les cyclistes, interdits de sortie, rongent leur frein de peur de péter un cable ! Les dentistes ont fermé pour ne pas ramener leur fraise Et les jardiniers, privés de semence, n’ont pas grosse binette Dans cette crise, le maçon n’a plus d’alibi en béton Et le prof d’arts plastiques ne fait que noircir le tableau Pendant que le prof de maths roule sa bosse !
Le palefrenier a une fièvre de cheval, Le Charpentier –bon chrétien- voit la poutre dans l’œil de son voisin Et le tennisman travaille sans filet !
Dans cette panique, les clercs de notaire sont perdus dans leurs études Le poissonnier est muet comme une carpe Pendant que le bedeau se fait sonner les cloches !
C’est vraiment une mauvaise passe : Mais rarement les banquiers perdent au change !