Comme l’ont dit ces responsables de la Conférence des religieuses et religieux de France (CORREF), ce sont « des vies fracassées ».
Le mal est profond. Il pointe la responsabilité d’une Eglise qui conçoit le prêtre, l’évêque comme des hommes sacrés. Dans la société et dans l’Eglise, des hommes voient les femmes et les enfants comme des objets. Un pouvoir destructeur des plus vulnérables s’est installé et doit, au nom de l’Evangile et de notre humanité, être remis en cause. En effet, la mission de chaque baptisé est plutôt de les servir.
Face à cette souffrance, nous appelons à libérer la parole. Cette Eglise que nous aimons, nous nous apercevons qu’elle est fragile.
Nous pouvons nous retrouver dans ces paroles de Sœur Véronique Margron, théologienne : « Il est des circonstances où on ne sait plus. Où l’on est perdu… En principe, j’aime ces moments, car ils obligent à faire un pas de côté, un détour, à aller voir ailleurs que dans son monde connu, pour tenter de penser, de choisir, de mieux aimer et de vivre. Mais là, dans ce qui est dévoilé des méfaits, des drames, des crimes dont des membres de l’Église se sont rendus et se rendent coupables, je ne sais plus rien du tout. Nous sommes en terre étrangère. Exilés, tout au fond. »
Nous vous proposons une révision de vie (ci-dessous) pour permettre l’expression de chacun et chacune, chercher à comprendre, ouvrir des chemins d’espérance.
Nous attendons vos réflexions, vos initiatives. Merci de nous les remonter avant fin mai afin que nous puissions les relire et nous en faire les porte-parole auprès de la Conférence des Évêques de France.